La recertification concernera "l'ensemble des médecins exerçant en France"
La mission sur le contrôle régulier des compétences des médecins a été installée hier par les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Elle devra rendre son rapport en septembre. La CSMF déplore l'absence de représentant des syndicats de médecins au sein du comité de pilotage.
Pour le conseil de l'Ordre des médecins, c'est un rêve qui se réalise. Longtemps débattue, la recertification des médecins se concrétise. La mission présidée par le Pr Serge Urzan, vice-président santé de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris 6) et directeur de l'Institut universitaire de cancérologie, vient d'être installée par Agnès Buzyn et Frédérique Vidal. La "recertification" des médecins vise "à favoriser l'actualisation régulière" de leurs compétences, tout au long de leur parcours, pour "garantir aux patients une même qualité de prise en charge", selon le communiqué des deux ministères.
Les membres de la mission ont échangé sur le "calendrier de travail, de concertation et de mise en œuvre de la réforme". "Un rapport précisant son articulation avec le troisième cycle de médecine, le suivi de l'obligation et ses potentielles incidences financières sera rendu en septembre 2018", précise le communiqué. La recertification, "processus de labellisation régulière, fondé sur l'analyse - par les pairs - des pratiques (...) concernera à terme l'ensemble des médecins exerçant en France". En outre, les "propositions formulées pour les médecins serviront de base à une extension du dispositif aux autres professions de santé", est-il ajouté. Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la CSMF déplore l'absence de réprésentant des syndicats médicaux au sein du comité de pilotage de la mission, "seulement" composée des représentants des facultés et étudiants en médecine. Ne pas associer les médecins libéraux dans la réflexion sur un processus "qui doit aussi reposer sur la pratique médicale quotidienne" "revient à créer les conditions de son échec", signale le syndicat, qui demande au gouvernement de "rectifier le tir". [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus