Dans sa chronique sur RTL ce mercredi 22 avril, le chroniqueur et médecin ORL Michel Cymes s’est insurgé contre les médecins, notamment généralistes, qui prescrivent des "remèdes miracles" contre le Covid-19.
“J’ai lu ‘avec effroi’ que certains médecins, notamment des généralistes, envoyaient des mails à des médias pour leur expliquer qu’ils avaient trouvé le remède miracle contre le Covid-19”, ainsi débute la chronique de Michel Cymes sur RTL ce mercredi 22 avril. “Mais que, comme d’habitude, personne ne les écoutait parce qu’ils n’étaient pas professeurs ou qu’ils n’avaient pas le réseau pour être pris au sérieux. Argument classique du petit médecin contre la faculté avec un ‘F’ majuscule”, poursuit-il agacé.
Le médecin et chroniqueur santé évoque un article publié dans le Parisien qui retrace des “remèdes” trouvés par des généralistes, prêts à “défier la science”. Il rappelle aussi que de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, mettant en avant l’efficacité de “tel ou tel traitement”.
“Contrairement à ce que dit un médecin dans le Parisien, la médecine ce n’est pas de la cuisine, continue-t-il à l’antenne. Ou alors, il faut suivre scrupuleusement les recettes. Ceux qui font leur cuisine dans leur coin disent, par exemple, que les antihistaminiques, médicaments contre l’allergie, seraient la solution. Les allergiques, et eux seuls, doivent (surtout en ce moment) prendre leur traitement, car il pourrait y avoir un lien entre l’allergie et l’inflammation… Mais c’est tout ! Il n’y a rien, absolument rien pour dire que c’est ‘LA’ solution contre le Covid. Ces médecins, qui, pour certains ont été rappelés à l’ordre, risquent d’être rapidement convoqués par l’Ordre avec un grand ‘O’ quand l’épidémie sera derrière nous."
Dans sa chronique, Michel Cymes rapproche cette façon d’exercer la médecine avec une “expression qu’on avait pu lire” dans la pétition initiée par l’ex ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy en faveur de l’hydroxychloroquine, baptisée “#NePerdonsPlusDeTemps”. “La phrase exacte est 'en attente de nouvelles données scientifiquement contrôlées, dans la situation aiguë que nous connaissons, de plus en plus de médecins pensent que cette stratégie s’impose, conforme à leur serment d’Hippocrate, de traiter leurs malades en leur âme et conscience”, rappelle-t-il à l’antenne.
“Il y a des règles de bonne pratique et heureusement. Sinon c’est la porte ouverte aux charlatans. L’âme et la conscience n’ont rien à faire dans ce cas”, conclut-il.
[avec RTL]
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