Santé mentale : 1 enfant sur 12 concerné par un trouble probable en maternelle
Un peu plus de 8% des enfants de 3 à 6 ans présenteraient au moins une difficulté de santé mentale probable impactant leur vie quotidienne. Il s’agit de trouble de type émotionnel, oppositionnel ou encore inattention/hyperactivité.
C’est ce qui ressort de l’étude Enabee (pour Etude nationale sur le bien-être des enfants), menée par Santé Publique France (SPF), qui a évalué – en croisant des informations provenant des parents et des enseignants - le bien-être et la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans, scolarisés en maternelle ou en élémentaire en France hexagonale.
Le volet de l’étude qui vient d’être publié a porté sur un échantillon de 2 600 enfants. Les résultats révèlent que 8,3% des enfants de 3 à 6 ans présentent au moins un type de difficultés probables de santé mentale. Le plus souvent il s’agissait de difficultés oppositionnelles (5,9%), de difficultés d’inattention/hyperactivité (1,9%), et de difficultés émotionnelles (1,8%). Les garçons étaient beaucoup plus concernés que les filles (11,3% versus 5,2% respectivement).
En outre, près de 13% des enfants scolarisés en maternelle ont consulté au moins une fois un professionnel de santé, au cours des douze mois précédant l’étude, pour des difficultés psychologiques ou d’apprentissage. Et concernant les enfants présentant ces difficultés probables, environ un sur 3 a consulté un professionnel de santé mentale dans l’année précédente.
SFP souligne, dans un communiqué, qu’il faut « interpréter ces résultats avec prudence ». En effet, il ne s’agit pas de diagnostics cliniques, et ils peuvent être influencés par la perception des adultes. En outre, à cet âge, ils peuvent évoluer rapidement dans un sens ou dans un autre. Cependant, ils confirment la nécessité de prendre en charge le plus précocement possible ces difficultés : « il faut dès la petite enfance - période critique du développement des enfants - renforcer les compétences psychosociales qui seront des leviers à mobiliser au bénéfice de la santé mentale » souligne SPF. En particulier, « une amélioration des dispositifs d’accompagnement en santé mentale des enfants avant l’âge de 6 ans » apparait nécessaire.
Des analyses complémentaires sont, par ailleurs, prévues pour « identifier les facteurs associés à ces difficultés relatifs par exemple à l’environnement de vie de l’enfant, à sa santé ou celle de ses parents ».
Références :
Un peu plus de 8% des enfants de 3 à 6 ans présenteraient au moins une difficulté de santé mentale probable impactant leur vie quotidienne. Il s’agit de trouble de type émotionnel, oppositionnel ou encore inattention/hyperactivité.
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