Encore en cours de spécialisation, les "junior doctors" entament ce mercredi matin une grève de six jours. Ces 70 000 praticiens, dont la moitié a pris part à la mobilisation selon la BBC, réclament des hausses de salaire face à la crise provoquée par l’inflation.
Après trois jours de grève avant Noël et de nombreux autres débrayages ces derniers mois, les jeunes médecins ont décidé de durcir le mouvement. Un "junior doctor" gagne environ 32 000 livres sterling (37 000 euros) lors de sa première année d’exercice. Selon le syndicat BMA (British Medical association), qui compte dans ses rangs 46 000 jeunes médecins, leurs salaires ont baissé de près d’un quart depuis 2008 en prenant en compte l’inflation.
Cet automne, le Gouvernement britannique a proposé aux jeunes praticiens une hausse de salaire de 3%, en plus de celle de 8,8% en moyenne déjà accordée cet été. Mais pour le syndicat BMA, "le Gouvernement ne s’est pas montré capable de présenter une offre crédible sur les salaires", capable d’enrayer la baisse du pouvoir d’achat.
Alors que 88 000 rendez-vous médicaux ont été annulés lors des trois journées de grève en décembre, le NHS s’est inquiété des conséquences de ce mouvement en pleine période hivernale, expliquant que la "quasi-totalité des soins de routine seront perturbés" avec une priorité donnée aux soins d’urgence. La British Medical Association demande une augmentation de salaire de 35%, ce qui ramènerait les revenus après inflation aux niveaux de 2008.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a qualifié de "très décevante" la poursuite du mouvement, accusant ces médecins d’allonger encore les listes d’attente pour les patients.
[Avec letemps.ch]
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Francois Laissy
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