Dépistage du cancer du sein : la mammographie par tomosynthèse est-elle sure ?

28/11/2019 Par Marielle Ammouche
Cancérologie
Saisie par l’Institut national du cancer, la Haute Autorité de Santé (HAS) se penche actuellement sur la pertinence d’intégrer la mammographie par tomosynthèse dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein.

La tomographie est une technique d’imagerie qui peut être associée à la mammographie ; elle permet alors de reconstituer un cliché en trois dimensions à partir d’images du sein obtenues sous différentes coupes (ou projections). Elle est donc parfois présentée sous le nom de « mammographie 3D ». « Mais en réalité l’appareil ne tourne que de façon limitée autour du sein et l’image totale de celui-ci est reconstruite grâce à un algorithme mathématique à partir des projections obtenues » précise la HAS. Ces dernières années, les cabinets de radiologies se sont équipés de mammographie par tomosynthèse, « sans que la pertinence d’intégrer cette technologie dans le cadre du dépistage organisé n’ait été évaluée » note l’autorité de santé. Il est donc apparu nécessaire d’en évaluer l’intérêt et les risques potentiels dans le cadre de ce dépistage. Dans ce cadre, la HAS a publié le 27 novembre un premier travail (volet 1) qui fait le point sur la performance de la mammographie par tomosynthèse à partir d’une revue de la littérature internationale. Il en ressort que cette technique améliore le taux de détection des cancers (in situ et invasifs). Pour la HAS, plusieurs questions restent cependant sans réponse pour le moment. Cela concerne notamment le bénéfice à introduire la mammographie par tomosynthèse dans le dépistage organisé ; la sécurité liée à la dose d’exposition aux rayons X ; l’homogénéité de performance d’une machine à une autre ; et les conditions de mise en œuvre de la double lecture. Ces questions sont examinées dans le volet 2 de l’évaluation de la HAS en vue de se prononcer sur l’intérêt d’intégrer la mammographie par tomosynthèse dans le dépistage organisé. Cette deuxième partie de l’évaluation devrait être publiée en fin d’année 2020.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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