Si l'annonce d'une campagne de rappel vaccinale avait déjà été faite par Olivier Véran, l'avis de la Haute Autorité de santé était plus qu'attendu. Alors que la France fait face depuis plusieurs semaines à une reprise épidémique liée à l’apparition du variant Delta, la HAS recommande officiellement une dose de rappel "pour les personnes de 65 ans et plus, ainsi que pour les personnes présentant des comorbidités qui augmentent le risque de formes graves de Covid-19", indique-t-elle dans un communiqué paru ce mardi, en anticipation de l’autorisation de mise sur le marché devant être accordée par l’EMA. "En effet, les études récentes suggèrent une réduction de l’efficacité de tous les vaccins, en particulier contre le variant delta. Cette baisse de la protection concerne essentiellement l’infection et les formes symptomatiques", a indiqué l'autorité sanitaire, ajoutant : "On observe également une légère baisse d’efficacité sur les formes graves qui restent globalement bien couvertes par les vaccins. La baisse ne touche pas seulement les personnes âgées et les populations à risque de formes graves, mais ces dernières demeurent les plus affectées." Le 12 août dernier, le Gouvernement avait fait savoir que la campagne vaccinale - qui pourrait se tenir à partir de mi-septembre - ciblerait les résidents des Ehpad et des unités de soins de longue durée (USLD), les personnes de plus de 80 ans vivant à leur domicile, celles qui présentent un très haut risque de forme grave de Covid, et les personnes immuno-déprimées. Soit environ 5 millions de Français. Il avait ensuite saisi la HAS, le 18 août, "sur l’opportunité d’étendre à d’autres populations cette campagne de rappel". Avec cette extension aux personnes de 65 ans et plus et à celles atteintes de comorbidités, ce sont près de 18 millions de Français qui sont susceptibles de recevoir un rappel, a précisé le ministère de la santé, ce mardi, lors d'un point presse. La HAS indique pour sa part qu'elle pourra être amenée à revoir sur ses recos si toutefois une "administration systématique d’une dose de rappel au-delà des personnes ciblées par les annonces gouvernementales et par son avis" devenait nécessaire "au cours des mois à venir".
Quand les rappels débuteront-ils ? "On pourrait démarrer début septembre", a annoncé sur le plateau de BFMTV lundi soir le ministre de la Santé, Olivier Véran, avant le rendu de l'avis. Ce mardi midi, le ministère a assuré que "la prise de rendez-vous va pouvoir commencer dès lundi prochain, avec des rappels qui pourront débuter dans la foulée, dès le 1er septembre". "Sur les Ehpad et les USLD, on a un calendrier un peu décalé", a ajouté le ministère. Les commandes de Pfizer pour vacciner les résidents seront ouvertes à partir du 30 août, et la vaccination pourra commencer dès le samedi 11 septembre. Cependant, la Haute Autorité de santé a quant à elle préconisé "de procéder à...
l’administration concomitante du rappel des vaccins contre la Covid-19 et du vaccin contre la grippe saisonnière dès lors qu’une personne sera éligible aux deux vaccinations, la majeure partie des publics prioritaires ciblés par la campagne vaccinale antigrippale présentant également des facteurs de risques de formes graves de Covid-19". La HAS souhaite en effet "éviter tout retard à la vaccination antigrippale" car, a expliqué le ministère de la Santé, "si l'on ne fait pas le vaccin anti-Covid et le vaccin anti-grippal [qui ne sera disponible qu'à partir de fin octobre selon le ministère, NDLR] le même jour, il faut un délai de quinze jours entre les deux injections". Quoi qu'il en soit, les personnes qui souhaiteraient recevoir une dose de rappel devront respecter "un délai minimal de 6 mois entre la primovaccination complète et l’administration d’une dose de rappel", précise la HAS dans son avis. "Cela veut dire que pour certaines catégories, les rappels vont s'échelonner dans le temps. Il y a six mois, tous les 65 ans et plus n'avaient pas encore été vaccinés", a expliqué le ministère. Quels vaccins pour la 3e dose ? Pour les personnes primo-vaccinées avec Janssen, la Haute Autorité de santé recommande qu'une dose de rappel avec un vaccin à ARN messager leur soit proposée, et ce à partir de 4 semaines après la première injection. En effet, indique la HAS dans son communiqué, "les données disponibles ne permettent pas de confirmer l’efficacité à long terme du schéma de vaccination à une dose du vaccin Janssen contre le variant Delta". Pour ceux ayant été primo-vaccinés avec un vaccin à ARN messager, celui de Pfizer/BioNTech ou celui de Moderna, "la HAS estime qu’il n’y a pas d’argument suffisant, à ce jour, pour recommander préférentiellement un vaccin par rapport à l’autre pour la dose de rappel, les deux vaccins à ARNm disponibles étant tous les deux très efficaces contre les formes graves de Covid-19, y compris celles liées au variant Delta".
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