Covid: le CNGE favorable au Paxlovid chez les sujets non vaccinés uniquement

20/06/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Le Conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) se prononce favorablement, dans un avis daté du 20 juin, sur l’utilisation du Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir, laboratoire Pfizer) pour les patients à risque de forme grave de Covid-19. Il recommande son utilisation chez les sujets non vaccinés. En revanche, chez les vaccinés, il affirme qu’un essai clinique est nécessaire pour valider son utilisation.

  Cet antiviral administré par voie orale est, en effet, disponible en pharmacie pour les patients adultes ne nécessitant pas de supplémentation en oxygène et qui ont un risque accru d'évolution vers une forme sévère de l’infection. Il peut être prescrit après un test positif ou dans l’attente du résultat du test (le prescripteur devant alors conditionner la délivrance au résultat du test en mentionnant « si test antigénique ou PCR positif sous cinq jours calendaires »). L’efficacité du Paxlovid a été confirmée chez les patients non vaccinés sur une vaste étude chez des sujets non vaccinés à haut risque de forme grave. Cet essai a montré un bénéfice clinique sur les hospitalisations et les décès à 28 jours, avec une réduction relative significative de 88,9 % du risque de progression vers une forme grave de la maladie. Concernant la tolérance, le taux d’effet indésirables était de 7,3% sous Paxlovid (contre 4,3% sous placebo). Le CNGE souligne, en outre, l’activité immunologique de ce médicament (critère secondaire non hiérarchisé) sur les variants circulants préoccupants, notamment Omicron.  Et une autre étude, réalisée là aussi sur des patients non vaccinés, est allée dans le même sens, conduisant l’OMS à recommander l’utilisation de ce traitement. L’inconvénient du Paxlovid réside principalement dans ses interactions médicamenteuses. « Il est donc nécessaire de vérifier les traitements pris par le patient et d’en suspendre provisoirement certains ou d’en réduire la posologie ». En on ne dispose pas de données chez les femmes enceintes et les enfants. « En l’état actuel des connaissances et en l’absence d’alternative et de contre-indication, le conseil scientifique du CNGE considère que la balance bénéfice risque du Paxlovid est favorable pour les patients à risque de forme grave, non-vaccinés et consultant dans les 5 jours après le début des symptômes », conclut le CNGE, qui souligne cependant qu’« un essai clinique randomisé est nécessaire pour valider l’utilisation du Paxlovid chez les sujets vaccinés ».

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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