L'AVC de l'enfant, moins connu que celui de l'adulte, représente une urgence vitale dans la plupart des cas, a souligné mardi le secrétaire d'Etat chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet, à l'occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie.
L'accident vasculaire cérébral touche chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine et les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse d'un côté du corps, troubles de la parole ou crises convulsives.
Seule la moitié de ces AVC ont une cause identifiée (malformation congénitale, pathologie cardiaque...) et près de 70% des enfants gardent des séquelles telles qu'un handicap physique et/ou détérioration des capacités intellectuelles, relève le secrétaire d'Etat dans un communiqué co-signé par le centre national de référence de l'AVC de l'enfant.
L'AVC de l'enfant est la première cause de handicap acquis de l'enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires...), selon la Fondation recherche AVC, qui déplore un manque de financement pour aider la recherche. Le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles.
La prise en charge de l'attaque cérébrale passe par l'acheminement des personnes victimes vers les 135 unités neuro-vasculaires (UNV), les 37 centres de neuroradiologie interventionnelle (NRI) ou les structures des urgences disposant d'un recours aux UNV par la téléconsultation et télé-expertise (plus de 111 établissements).
La France améliore chaque année la prise en charge thérapeutique : depuis 2003, la thrombolyse diminue de 10% les risques de décès et handicap, et depuis 2015, la thrombectomie diminue de 20% les risques de décès et handicap.
L'AVC est moins fréquemment dû à une hémorragie. Au total, en France surviennent chaque année plus de 140.000 AVC (soit un toutes les 4 minutes), en majorité ischémique, et plus de 30.000 décès. Un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d'AVC l'a eu dans son enfance.
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