Réalisée sur une base de données de 200 000 patients myopes (moyennes d’âge 34 ans) suivis en ville dans les centres Point Vision, cette étude menée en collaboration avec le Pr Nicolas Leveziel (CHU de Poitiers, INSERM 1084, et CIC 1402) et le service de santé publique du CHU de Poitiers, met ainsi en évidence un lien entre la myopie et les risques de cécité, alors que l’importance et les conséquences des complications de myopies demeurent peu connues du grand public. Les patients présentaient tous une myopie de sévérité variable. Les prévalences des myopies de chacune de ces catégories (faible, modérée, forte, et très forte) étaient respectivement de 65,95%, 26,14%, 6,72% et 1,19%. L’analyse de ces données a montré que les patients atteints de très forte myopie étaient à risque élevé de complications. Ainsi, plus d’un patient très myope sur 10 présentait une cécité ou était en situation de malvoyance. Et après 60 ans, ce risque atteignait 1 sujet sur 4 (et 9,75% des sujets ayant une myopie de catégorie forte). De plus, les auteurs ont pu calculer que l’augmentation de 1 dioptrie du degré de myopie augmentait ce risque de 40 %, suggérant que le risque de complications rétiniennes est présent même chez les patients atteints de myopie modérée. Les auteurs concluent que les résultats de cette étude doivent inciter les patients myopes, surtout atteints de myopie moyenne à forte, à consulter régulièrement leur ophtalmologiste. La prévention et le suivi sont fondamentaux. Selon Point Vision, le nombre d’individus atteints de myopie à horizon 2050 est estimé à près de 5 milliards.
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