Cannabis thérapeutique en France : des propositions pour la fin de l’année
Ce comité est chargé en particulier d’analyser l'ensemble des données scientifiques disponibles, ainsi que les expériences des autres pays l'ayant déjà mis en place, en prenant en compte le point de vue des patients. Le comité devra donc travailler avec des représentants associatifs, des professionnels en santé et en sciences humaines, soit en tant que membres, soit dans le cadre d’auditions. Les membres de ce comité seront nommés dans les prochaines semaines. Une première réunion se tiendra courant octobre et le CSST remettra ses premières conclusions d’ici la fin de l'année. Dans une tribune publiée en juillet, plusieurs élus PS, LREM et EELV ont demandé la légalisation du cannabis à usage thérapeutique, qui pourrait selon eux apaiser les souffrances de 300.000 patients, en rappelant qu'une trentaine de pays ont légalisé partiellement ou totalement le cannabis à usage médical. Ces élus et médecins font valoir "l'efficacité du produit dans la gestion de la douleur chronique, les troubles physiques provoqués par les chimiothérapies et les spasmes musculaires liés à la sclérose en plaques". En France, les médicaments à base de cannabis peuvent faire l'objet d'une Autorisation de mise sur le marché (AMM) depuis 2013. Dans les faits, un seul en a bénéficié, le Sativex (nabiximols, laboratoire Almirall) dans l’indication : "spasticité dans la sclérose en plaques après échec des autres thérapeutiques". Il a obtenu cette autorisation en janvier 2014 mais n'est toujours pas commercialisé. En revanche, la consommation des joints de cannabis est pénalisée quel qu'en soit l'usage : la loi française ne fait pas de distinction entre leur usage récréatif et thérapeutique. En juillet, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait affirmé qu'elle n'excluait pas d'autoriser les cigarettes de cannabis à usage thérapeutique si elles apportent "un plus" par rapport aux médicaments déjà autorisés.
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