Vacciner tous les garçons contre les HPV ? La HAS vous consulte

30/10/2019 Par Aveline Marques
Santé publique

La Haute Autorité de santé soumet à la consultation publique un projet d'avis dans lequel elle recommande de vacciner tous les garçons âgés de 11 à 14 ans contre les papillomavirus humains. Alors que 25% des cancers provoqués par les papillomavirus humains (HPV) surviennent chez les hommes et que seules 24% des jeunes filles sont vaccinées selon un schéma complet à 16 ans, "une vaccination élargie à tous les hommes, quelle que soit leur orientation sexuelle, bénéficierait non seulement à leur santé, en les protégeant directement, mais améliorerait aussi la protection des jeunes filles non vaccinées", souligne la HAS. L'instance a publié ce mercredi 30 octobre une recommandation provisoire portant sur la vaccination des garçons de 11 à 14 ans, "avec un rattrapage possible pour tous les adolescents et jeunes adultes de 15 à 19 ans". Elle est soumise à consultation publique jusqu'au 27 novembre. Associations de patients, collèges nationaux professionnels, sociétés savantes, industriels, etc. sont appelés à donner leur avis avant publication de la recommandation finale. De "nombreux arguments scientifiques et éthiques" plaident pour une vaccination des garçons, d'après la HAS. "Gardasil 9 a démontré sa sécurité et son profil de tolérance est identique chez les garçons et chez les filles. Le vaccin a aussi démontré son efficacité dans la prévention des condylomes génitaux et des lésions précancéreuses et cancéreuses liées aux HPV". Seize pays (Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada…) ont d'ores et déjà sauté le pas d'une vaccination universelle. Et ceux dont la couverture vaccinale est élevée, comme l'Australie, en constatent les "bénéfices". Pour la HAS, la politique actuelle ne ciblant que les filles et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) pose non seulement des questions d'"égalité d'accès à la vaccination", mais peut également engendrer "un non-respect de la vie privée et une stigmatisation liée à l'orientation sexuelle". Ce qui complique la tâche des professionnels de santé.

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