Covid-19 : seuls 1% des médecins libéraux franciliens ont utilisé le DMP
Si la télémédecine a largement profité de la crise du coronavirus et du confinement, le DMP, lui, reste boudé par l'immense majorité des médecins libéraux. D'après une enquête de pratique menée par l'URPS d'Ile-de-France auprès de 1700 praticiens, "l'e-mail reste le média direct le plus utilisé entre les patients et leurs médecins (72 %)". Le DMP, relancé en grande pompe fin 2018, "ne représente pas plus de 1% des usages parmi les répondants". D'après les dernières statistiques fournies par la Cnam, en charge du DMP, 20% des généralistes libéraux avaient alimenté un DMP à l'été 2019, et 6 millions de patients en possédaient un.
La télémédecine, en revanche, a su conquérir les médecins réfractaires : 79 % des répondants à l'enquête de l'URPS ont eu recours à la téléconsultation durant le confinement. Les généralistes l'ont davantage utilisée que les spécialistes (86% contre 71 %). "En moyenne cela représente 1 acte sur quatre dans les prises en charge durant cette période", constate l'URPS. Parmi les utilisateurs de téléconsultations, 58 % d’entre eux ont recours à une plateforme dédiée et 31 % des médecins ont fait usage du téléphone. D'après l'enquête de pratique, 82% des médecins libéraux franciliens ont continué d'exercer durant le confinement, subissant une perte d'activités allant de 40 à 70% selon les spécialités. Dès le 11 mai, 91% d'entre eux avaient repris. "Néanmoins, 66% des généralistes et 80% des spécialistes font encore face à une activité limitée et/ou réduite" en raison des mesures sanitaires, d'un plus faible recours des patients et de la non réouverture des blocs, souligne l'URPS.
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