Les données du fichier des vaccinations Covid sont protégées par le secret médical, rappelle la Cnil

31/12/2020 Par Marion Jort
Patients

Les données personnelles figurant dans le fichier créé pour gérer la campagne de vaccination contre le Covid sont couvertes par le secret médical, rappelle une note d'information de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.    Le 25 décembre, le Gouvernement a publié un décret autorisant la création d’un fichier "SI Vaccin Covid" (SI : système d'information), pour piloter la campagne de vaccination. Une note de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), publiée quelques jours plus tard, rappelle que toutes les données figurant dans ce fichier sont couvertes par le secret médical “et ne doivent être traitées que par des personnes habilitées et soumises au secret professionnel”.  Les acteurs qui pourront avoir accès à "certaines de ces données" sont donc : les "professionnels de santé (...) réalisant la consultation préalable et/ou la vaccination", le "médecin traitant de la personne vaccinée (...) sous réserve du consentement de celle-ci", ou "d'autres structures publiques telles que la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) ou l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)", indique la note d’information. 

D'autres acteurs comme des personnels de l'Agence nationale de santé publique (ANSP), des ARS ou du ministère de la Santé pourront aussi avoir accès à des données pseudonymisées (sans le nom, prénom, numéro de Sécurité sociale, coordonnées) pour "suivre la couverture vaccinale et organiser la campagne de vaccination". La plateforme des données de santé pour la recherche (Health data hub) et la Cnam pourront également avoir accès aux données pseudonymisées, indique encore la Cnil.   Droit d’opposition au traitement des données Toute personne pourra exercer un droit d'opposition au traitement de ses données dans le cadre de ce fichier, auprès de l'Assurance maladie, tant qu'elle n'aura pas donné son consentement au vaccin et reçu celui-ci. En revanche, si une personne accepte la vaccination, elle ne pourra plus exercer ce droit d'opposition dans la mesure où le traitement des données “répond à un objectif important d'intérêt public, notamment dans le cadre de la pharmacovigilance", rappelle la Cnil. 

La Cnil indique enfin qu'elle exercera "son pouvoir de contrôle" sur la mise en œuvre du fichier. Elle a demandé au Gouvernement de rendre public le nom des "sous-traitants" et des "systèmes d'information avec lesquels" le fichier sera mis en relation. Le fichier est d'une durée de dix ans. Toutefois certaines données seront conservées 30 ans par la direction du numérique du ministère, pour pouvoir prendre en charge les personnes vaccinées en cas d'identification de risques sanitaires nouveaux. [avec AFP] 

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

2 débatteurs en ligne2 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6