L'annonce d'une augmentation du forfait hospitalier par la ministre de la Santé fait grincer les dents des petites mutuelles. Car pour elles, il faudra bien payer, et l'addition se répercutera sur le prix des cotisations aux assurances complémentaires santé.
C'est surtout à cause de la phrase d'Agnès Buzyn, qui s'exprimait dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018, officiellement présenté demain, que la FNIM s'agace. Pour la ministre en effet, "le forfait hospitalier, aujourd'hui, il est payé par les mutuelles, ce ne sont pas les Français qui le paient.". "On n'en croit pas ses oreilles", s'étrangle la FNIM, qui regroupe des petites mutuelles, et dénonce le fait que cette phrase reflète "le peu de considération de la ministre à l'égard des complémentaires santé". Impression aggravée par des propos du président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Frédéric Valletoux , qui en a rajouté une couche en déclarant que la hausse du forfait "pouvait être prise en charge par les complémentaires elles-mêmes sur leur budget". "De qui se moque-t-on", poursuit la FNIM, qui n'hésite pas à annoncer aux Français, une augmentation du montant des cotisations. "L’addition qu’on veut leur cacher se retrouvera nécessairement dans leur cotisation à leur complémentaire santé. Toute augmentation du risque technique doit en effet être compensée". Dans ces transferts de charge, la fédération des petites mutuelles voit aussi "un des effets pervers et toujours condamné par la FNIM, de ces contrats irresponsables qui font de l'Etat un décideur exonéré de son rôle de payeur".
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