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Arrêts maladie : les généralistes forts prescripteurs de nouveau dans le collimateur de la Cnam

C'est reparti ! Une nouvelle campagne MSO-MSAP ciblant les médecins sur-prescripteurs d'arrêts de travail a été lancée, informent les syndicats. 

04/06/2025 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles
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Après une campagne 2023-2024 qui avait fait des ravages, l'Assurance maladie avait fait l'impasse sur les MSO-MSAP* l'an dernier, misant sur "l'accompagnement" plutôt que le contrôle. Mais alors que les dépenses d'indemnités journalières (IJ) continuent de s'envoler (+8% en 2024), l'Assurance maladie vient d'annoncer aux syndicats de médecins libéraux qu'une campagne serait bien lancée cette année, informe MG France.

Une réunion se tiendra à ce sujet le 11 juin, nous confirment plusieurs représentants syndicaux. Sollicitée par Egora, la Cnam n'a pas souhaité apporter plus de précisions.

Si 1000 généralistes considérés comme sur-prescripteurs avaient été ciblés lors de la précédente campagne, "on attend la présentation de la Cnam pour savoir quelle sera la largeur du râteau cette fois-ci", indique le Dr Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint. Des médecins ont "déjà été ciblés, notamment en Occitanie", rapporte le syndicaliste.

La profession n'acceptera pas qu'une fois encore des confrères honnêtes soient traités comme des fraudeurs

"MG France met en garde : la profession n'acceptera pas qu'une fois encore des confrères honnêtes soient traités comme des fraudeurs et déstabilisés par une campagne qui viserait une pratique normale répondant notamment à la grande cause nationale de la santé mentale, responsable en grande partie de l'augmentation des arrêts longs", prévient le syndicat sur Linkedin. MG France conseille aux généralistes concernés "de ne jamais accepter une MSO, qui est de facto une reconnaissance de culpabilité". "Si la caisse persiste, mieux vaut une MSAP, qui reporte sur le médecin conseil la responsabilité de valider ou refuser vos arrêts, face aux patients."

Lors de la précédente campagne, 416 généralistes avaient été mis sous objectifs et 207 avaient vus leurs prescriptions d'arrêts mises sous accord préalable.

*MSO : mise sous objectifs ; MSAP : mise sous accord préalable.

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1 débatteur en ligne1 en ligne
Photo de profil de DELA LIE
1,5 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 7 mois
Et le contrôle des patients gros consommateurs d'arrêt ? Serait il plus facile et plus rentable en nombre de dossiers traités (car les agents SS ont des objectifs à atteindre) de contrôler des patients "faciles" Ou contrôler les entreprises avec beaucoup de salariés en sd A/D ? Soyons fou.... Un nombre maxi /an de jour indemnisés ? Hors hospitalisation. Reportable sur l'année d'après si non utilisés ? Disparition des IJ, mais création d'une prime au travail ? 225jours de travail dans l'année /225de prevud=prime en totalité. Sinon au prorata de présence. Cela n'affecte pas le salaire de base, et récompense ceux qui font fonctionner l'entreprise. Suis-je bête ! Le MG est là, y'a qu'à taper dessus ! En plus cela évite d'accuser le patient consommateur qui y a droit. Et cela renforce l'idée que c'est la faute de ce nanti qui arrête toujours la collègue qui abuse des arrêts pour un rien.
Photo de profil de ANDRE MAGNOUAT
32 points
Autre spécialité médicale
il y a 7 mois
Bonjour, Le gros problème c'est qu'on ne sait pas pourquoi les IJ (il s'agit de montants ici?! et non du nombre) augmentent? Quelles pathologies sont en augmentation? Quels âges? quelles durées par pathologie sont en augmentation? Les médecins conseils peuvent très facilement savoir tout ça en faisant une coupe transversale des arrêts France entière, sur échantillon ou non... Ce n'est pas fait parce qu'ils savent que ce ne sont pas les abus qui expliquent la progression des IJ en montant... À noter que cette histoire de trop d'IJ, ça revient tous les ans depuis 20 ans, malgré les actions de contrôle... C'est bien que tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant est totalement inefficace... C'est de l'affichage en fait..
Photo de profil de MARIE-CAROLINE RETTORI
906 points
Incontournable
Médecine générale
il y a 7 mois
Et bien maintenant je mets les spécialistes à contribution : 2 mois pour une prise en charge d’une menoscopathie, et bien une fois l’orthopédiste trouvé, celui-ci est convié à prolonger l’arrêt s’il le juge justifié puisqu’il est plus à même de l’évaluer par son expertise…. Pareil pour tout maintenant ça suffit ! Et la sécu : pas de problème demandons au médecin conseil d’évaluer lui-même et basta …. les conflits au travails ne sont pas des pathologies, etc… alors je perds des patients puisque j’ai des collègues plus complaisants mais au final j´ai une patientelle qui est compatible avec moi .
 
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