C’est désormais sur eux-mêmes qu’ils vont devoir compter. En manque d’équipement de protection individuelle (EPI) au plein cœur de la première vague de Covid-19, notamment de masques, surblouses et gants, les professionnels de santé ont été invités par le Gouvernement à constituer, dès cet été, un stock de trois semaines d’utilisation. Et pour cause, en ce début de mois d’octobre, les dotations gratuites par l’État prennent fin.
D’après le ministère de la Santé, plus de 10 semaines de stock d’EPI ont pu être reconstitués au niveau de l’État depuis la fin de la première vague, sans compter les 3 semaines de stocks individuels. Au total, il existe donc près de trois mois de stock d’avance pour l’ensemble des EPI.
Comme d’habitude, l’ensemble des équipements seront distribués aux libéraux par les flux d’officine. Leurs prix ne seront pas encadrés par le Gouvernement et dépendront donc de la fluctuation du marché et des centrales d’achat.
Dans le cas où une tension serait avérée sur certains produits, c’est alors le stock de l’État qui prendra le relai, via Santé Publique France et les équipements seront gratuits pour les libéraux. Le ministère précise par ailleurs que la gratuité des EPI dépendra uniquement de la tension des stocks, et non du rebond épidémique.
Pour fluidifier la distribution des EPI, une plateforme nommée “Distrilog Santé” a été mise en place par le Gouvernement. Accessible dès maintenant pour les établissements de santé ou médicaux-sociaux, elle permet de passer commande directement en ligne. “Objectif : leur permettre, dans des délais courts, de bénéficier d’un approvisionnement en ‘flux tiré’ – c’est-à-dire en fonction de leurs besoins réels et non plus de leurs besoins estimés – grâce à des chaînes logistiques spécialisées. Il s’agit d’une possibilité accordée aux établissements, ceux-ci pouvant continuer à passer commande à leurs fournisseurs habituels”, explique le ministère de la Santé sur son site.
Dans l’hypothèse où certains stocks seraient en tension, et que les dotations gratuites par l’État reprendraient, les professionnels de santé libéraux auront dans ce cas la possibilité de passer directement par Distrilog Santé pour se fournir.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus