L'Institut de médecine de famille de l'Université de Zurich a suivi pendant un an 148 généralistes et 32 pédiatres. Les résultats de leur étude ont été publiés mardi dans la revue BMJ open.
Les médecins suivis ont rapporté en moyenne 2.07 erreurs de médication. Soit 47 erreurs pour 100.000 patients vus, les personnes âgées étant les plus touchées. Chez les pédiatres, le taux est nettement plus faible, avec 0,15 erreur par an, soit 3 pour 100 000 patients. Dans la plupart des cas, il s'agit d'erreurs de dosage ; viennent ensuite les mauvais choix de médicaments. Mais pour Markus Gnädinger, l'un des auteurs de l'étude, les généralistes s'en sortent très bien par rapport aux hôpitaux.
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A qui la faute ? Dans 21.5% des cas, le médecin assume l'entière responsabilité de l'erreur déclarée. Mais d'autres responsables sont pointés : l'institution dans laquelle réside le patient (17.3% des cas), l'infirmière (15.7%), le patient ou ses proches (7.9%), les hôpitaux (6.3%) ou encore le pharmacien (3.7%). Ce taux d'erreur serait néanmoins largement sous-évalué les médecins participants à l'étude reconnaissant eux-mêmes ne pas avoir signalé la moitié des incidents, par manque de temps ou par simple oubli. Sans parler des "nombreuses erreurs" qui n'ont "aucune conséquence et passent inaperçues tant du médecin que du patient", selon le Dr Gnädinger, lui-même généraliste. [avec tgd.ch]
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