La Voix du Nord relate la situation du Dr Pascal Minque, qui vient d'interpeller Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, sur la situation du canton d'Hucquiliers, dans le Pas de Calais, aux pieds du centre de valorisation des déchets Ikos. Nombre d'habitants dont lui-même sont victimes d'un DICV (déficit immunitaire commun variable).
Médecin généraliste, le Dr Pascal Minque a lancé une étude à son échelle après avoir lui-même été touché par un déficit immunitaire. En 2009, le médecin estimait déjà que le centre de valorisation des déchets Ikos conditionnait la santé future des habitants du canton d’Hucqueliers. Près de dix ans plus tard, il vient d'écrire au ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot pour l’alerter sur le pourcentage de troubles hématologiques de plus en plus importants au sein de sa patientèle. Au fil des prises de sang effectuées sur ses patients volontaires, relate la Voix du Nord, le médecin généraliste a constaté que quatre d’entre eux, tous habitants du canton d’Hucquliers, étaient victimes d’un déficit immunitaire commun variable (DICV), un défaut de production d’anticorps pouvant notamment entraîner une prédisposition aux infections ou des maladies du sang. "Quatre sur 1 000, c’est quarante fois plus que la moyenne nationale ", assure le praticien. En plus des quatre patients, "75 personnes adultes présentent également des troubles hématologiques plus ou moins graves. La défense de l’organisme est altérée et cela nécessite une surveillance", poursuit le praticien, persuadé que cela est dû à l’implantation dans le village de la décharge Ikos. Selon le Dr Minque, les gaz dégagés par Ikos pourraient être responsables de ces résultats sanguins. Il ajoute qu’en plus, "la décharge se place au-dessus d’une nappe phréatique représentant 30 % des réserves d’eau du Pas-de-Calais". L’agence régionale de santé s’est emparée du dossier, et a demandé au médecin de lui transmettre toutes les données dont il dispose. [Avec lavoixdunord.fr ]
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