Urgences pour tous en moins de 30 minutes : la promesse non tenue de Hollande
Hospimedia a mené l'enquête, via l'outil Hoscare, sur cette promesse électorale de François Hollande. Un peu plus de 3 millions de Français seraient hors zone, soit près de 5% de la population.
"Aucun territoire de santé ne doit être à plus de trente minutes d'un centre permettant une prise en charge de l'urgence." Telle est la promesse lancée le 2 février 2012 par François Hollande, alors en pleine campagne présidentielle. L'été suivant, les ARS étaient missionnées par Marisol Touraine pour précisément identifier les territoires en souffrance, puis ce fut au tour mi-octobre du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH). Qu'en est-il cinq ans plus tard, alors que s'achève le quinquennat ? Selon les méthodes de calcul utilisées, entre 2,5% et 10,5% de la population française (outre-mer mise à part) resteraient au-delà de la demi-heure. Hospimedia avec l'outil cartographique hospitalier Hoscare (développé par la société Altense Consulting), a dressé un état des lieux en métropole et Corse en tenant compte des services d'urgences déclarés dans la base officielle de la statistique annuelle des établissements de santé.
Les zones en bleues correspondent au périmètre depuis lequel il est possible d'atteindre un service d'urgences, Samu ou Smur en 30 minutes par la route. Résultat : 3,04 millions d'habitants sont ici au-delà des trente minutes, soit 4,77% de la population française.
La carte par départements ci-dessus complète le travail en proposant une représentation statique et à l'échelon donc départemental cette fois. Le taux de population non couvert en trente minutes par des services d'urgences flambe à 50,94% en Lozère, puis à 34,27% en Dordogne et enfin à 32,74% en Corse-du-Sud. Suivent ensuite le Gers (29,98%), la Creuse (29,44%), la Haute-Corse (26,90%), la Haute-Loire (26,15%), l'Indre (24,97%), le Cantal (22,94%), les Alpes-de-Haute-Provence (21,31%) et la Meuse (20,83%). [Avec Hospimedia]
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