La guerre n'est gagnée, mais cela reste une victoire. Refusant d'être les "variables d'ajustement" des services hospitaliers, les internes de médecine générale de 2ème et 3ème année d'Ile-de-France ont bloqué, lundi 28 octobre, la nouvelle procédure de choix de postes qui devait se tenir après l'annulation de la précédente par l'ARS. Quelques 200 postes étaient en effet restés vacants, notamment dans les services pédiatrie des établissements de périphérie. Des stages qui, pour certains, étaient jugés "médiocres" sur le plan pédagogique. Reçus à l'ARS, les membres du Syndicat représentatif parisien des internes de médecine générale (SRP-IMG) ont obtenu la fermeture de deux stages de pédiatrie réputés pour leur "mauvais encadrement" (Poissy-Saint-Germain et Longjumeau), la redistribution de postes dans des "bons stages" de pédiatrie ainsi que le versement d'une "compensation financière" de 400 euros brut mensuels tout au long du semestre "pour tout interne amené à changer de stage", à quelques jours du début du semestre d'hiver (1er novembre). Tôt ce mardi matin, les internes ont voté pour la levée du blocage. "Les garanties données par l’ARS ont permis de relancer la procédure de choix ce jour, annonce le SRP sur sa page Facebook. Elles ne constituent certes qu’un premier pas vers une réelle reconsidération du statut et des droits des internes." Et de poursuivre : "La crise sanitaire de la pédiatrie n’a fait que révéler un certain nombre de carences du système hospitalier, dont le fonctionnement d’un nombre important de services qui reposent sur eux alors qu’ils sont en formation." Les carabins de médecine générale franciliens, qui dénoncent leurs conditions de formation (temps de travail et repos de sécurité non respectés, mauvais encadrement), manifesteront auprès de leurs camarades des autres spécialités et des praticiens, le 14 novembre à Paris.
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