C’est un constat qui sonne comme une mise en garde. En tant que “représentante de la communauté hospitalo-universitaire”, la Conférence nationale des doyens de médecine dénonce, dans un communiqué, le “déclin” de l’hôpital public et des CHU : la vétusté “inacceptable” des structures, le sous-équipement, l’accès de plus en plus retardé aux innovations diagnostiques et thérapeutiques… Autant de critères qui mènent, à leurs yeux, à la “dégradation progressive de la formation”.
C’est pourquoi, pour éviter un “déficit critique d’attractivité du CHU pour les soignants paramédicaux, les médecins et pour les hospitalo-universitaires” et devant leur “déception” de voir “le maintien par le Gouvernement de la réduction effective et substantielle - environ 800 millions d’euros d’économies supplémentaires - des moyens financiers pour l’hôpital public”, dont une part des crédits sert à la formation des futurs médecins, ils ont décidé de “renoncer à mettre en place” la réforme des études médicales pour la rentrée 2020. Le communiqué précise que la Conférence nationale des doyens de médecine est bien en mesure de “garantir la mise en place effective de ces réformes”. Mais elle ne le fera pas, et a transmis, à la ministre de la Santé, 13 propositions pour “sauver le CHU français”. Ils menacent enfin d’appeler “la communauté hospitalo-universitaire à agir”, si les mesures qui seront annoncées par Agnès Buzyn le 14 novembre prochain “n’étaient pas suffisantes pour venir au secours de nos CHU”.
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