Il était attendu depuis longtemps par les étudiants et syndicats de kiné : l’arrêté fixant les modalités d’intégration des futurs kinés aux études de santé a été publié ce mardi 21 janvier au Journal officiel. Ces modalités seront effectives dès la rentrée 2020. Les études en masso-kinésithérapie sont donc officiellement intégrées à la réforme des études de santé, selon le même fonctionnement que les études en médecine, dentaire, maïeutique et pharmacie désormais appelé “MMOP”. “Cette intégration se situe dans la continuité de la réingénierie de la formation de 2015, qui ancrait déjà un rapprochement entre la masso-kinésithérapie et les filières médicales dans un cursus universitaire”, se félicite la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (Fnek) dans un communiqué.
Ainsi, l’accès se fera de deux manières : via une PASS (Parcours spécifiques santé) ou une LAS (Licence avec accès santé). A la fin de chaque année universitaire, les étudiants devront ainsi postuler à la spécialité de leur choix. Les kinés garderont les spécificités d’accès via les filières “sciences, technologies et santé “ et “sciences et techniques des activités physiques et sportives”. En postulant via une LAS, l’arrêté prévoit d’avoir validé au moins 10 crédits universitaires ECTS pour pouvoir intégrer les études de kiné. Comment déterminer le nombre de places ouvertes chaque année ? “Une convention signée entre le directeur de l'institut de formation en masso-kinésithérapie et un ou plusieurs présidents d’universités précise les modalités et critères de sélection retenus pour l'admission des étudiant en fonction de leur parcours de formation antérieur, et le nombre de places ouvert aux étudiants issus de différents parcours”, précise l’arrêté. Une répartition qui a pour objectif de “garantir la diversification des voies d’accès” et la possibilité pour les étudiants ayant validé 60 crédits ECTS supplémentaires “de pouvoir présenter une seconde candidature”.
Si la Fnek salue ce nouveau fonctionnement, elle regrette un “retard de publication”. “Malgré de nombreuses similitudes entre les deux textes, l’arrêté d’admission en filières médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie a été publié au Journal officiel le 5 novembre, soit deux mois plus tôt (...) ce retard inexpliqué a été dommageable pour l’orientation de nombreux lycées dont les questionnements persistent”, juge le syndicat. Des questions restent encore à éclaircir, comme le détail précis des modalités d’admission ou la seconde chance.
Les prétendants au PASS seront sélectionnés sur dossier à la fin de la première année pour accéder à la filière “MMOP” (Médecine, maïeutique, Odontologie et Pharmacie) en fonction d’une moyenne choisie librement par les universités. Pour ceux dont les résultats ne seraient pas suffisants, ils devront formuler au moins deux voeux et une épreuve orale leur sera proposée. Chaque université sera libre de fixer les modalités de contrôle de connaissance (MCC). Enfin, ceux dont les résultats seront trop faibles ne pourront plus redoubler, ils devront se réinscrire sur Parcoursup.
Les prétendants à L.AS choisiront, eux, une majeure de leur choix (droit, chimie ou économie par exemple) et une mineure “option santé”. A l’issue de l’année, s’ils ont validé tous les crédits ECTS (au moins 10 sur 60), ils pourront candidater via une passerelle à la spécialité “MMOP” de leur choix. Dans ce cas de figure, il sera possible de redoubler ou de poursuivre dans l’année supérieure correspondant à leur majeure et de retenter sa chance plus tard dans le cursus universitaire.
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