“Coup d’envoi ou fin de partie ?”, interroge l'InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale (Isnar-IMG), dans un communiqué diffusé ce mardi 7 juillet. Alors que le nouveau Premier ministre Jean Castex vient de prendre les commandes du Ségur de la santé pour “aller vite”, les internes attendent toujours des mesures fortes, qui tardent à venir.
Conformément aux promesses d’Agnès Buzyn puis d’Olivier Véran, l’Isnar demande l’encadrement du statut des demi-gardes, le contrôle du temps de travail des internes ou des sanctions en cas de non-respect et l’évolution du salaire de base. Mais depuis 2019, les engagements des ministres sont nombreux et leur concrétisation, toujours inexistante. Le syndicat de futurs généralistes compte pourtant sur le Ségur, entamé fin mai et présenté comme un axe fort du quinquennat d’Emmanuel Macron, pour acter de nombreuses revendications.
“Alors que les échanges touchent à leur fin, il nous semble à ce jour crucial de rappeler l’essentiel : tout professionnel doit bénéficier de conditions de travail décentes. Celles des internes n’ont que trop repoussé les limites de l’inacceptable. Nous réclamons toujours que la législation à ce sujet soit appliquée. Bien que nous saluions une évolution du salaire de base, celui-ci reste pour autant en-deçà du SMIC horaire. Malgré la majoration proposée, les indemnités de garde n’atteignent également pas ce taux minimum”, rappelle Anne Goulard, porte-parole de l’Isnar-IMG.
Le syndicat demande donc au Premier ministre de “marquer l’essai” pour “changer l’issue du match” par des mesures fortes et la poursuite des discussions et travaux engagés dans le cadre du Ségur.
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