"Si l’on veut tuer les vocations en médecine générale, c’est une excellente proposition !" : la conférence nationale des URPS tacle le Doyen des doyens
Profiter de l’ajout d’une 4e année au DES de médecine générale pour remettre des stages hospitaliers dans la maquette ? « Si l’on veut tuer à la fois les vocations en médecine générale, et condamner l’hôpital à des solutions non pérennes, qui grèveraient encore davantage ses difficultés, c’est effectivement une excellente proposition », ironise, dans un communiqué diffusé mardi 17 mai, le Dr Antoine Leveneur, président de la conférence nationale des URPS-médecins libéraux. « ll n’est pas sérieux d’imaginer former les généralistes à l’hôpital. Nous sommes confrontés d’ores et déjà dans la majorité des territoires à des difficultés d’installation et d’attractivité, que chacun connaît parfaitement. Nous avons besoin de prendre notre part à ces difficultés en faisant preuve de pédagogie et d’accompagnement à l’occasion des stages en cabinets de ville. C’est une véritable passerelle vers l’installation », argumente Antoine Leveneur. « Nous ne pouvons qu’être surpris par ce virage hospitalier » Si depuis cette interview, le Pr Didier Samuel s’est défendu sur Egora de vouloir « imposer » sa vision et a assuré que « tout [était] bien sûr ouvert à la discussion », pour le représentant des URPS « il ne peut y avoir de négociations sans les acteurs impliqués en première ligne sur les territoires, à savoir les URPS-Médecins Libéraux ». Car la 4e année du DES de médecine générale est « celle de la réflexion du projet professionnel, donc de l’installation, pour toutes les spécialités », insiste-t-il. « Nous ne pouvons qu’être surpris par ce virage hospitalier. » Pour la conférence nationale des URPS médecins, ces « propositions lancées à la va-cite montrent l’urgence d’une véritable ligne directrice, qui viendrait souligner la reconnaissance de l’exercice libéral par les autorités de santé, la réalité de son rôle, et de ses enjeux, et ce dans toutes les spécialités ». Et d’appeler le Gouvernement à initier sans attendre ce « travail collectif ».
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