Drame de Millas : pourquoi le médecin de la conductrice pourrait bien être mis en examen
La collision entre un bus scolaire et un train, le 14 décembre 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales), avait provoqué la mort de 6 enfants. Alors que les somnifères pris de longue date par la conductrice sont mis en cause, les avocats des victimes envisagent de se retourner contre le médecin qui les lui a prescrits.
L'Imovane (zopiclone) "peut influencer de façon conséquente l’aptitude à conduire, avec des risques possibles de somnolence, un allongement du temps de réaction et la diminution de la vigilance, particulièrement pendant les douze heures suivant la prise du médicament", indique son fabricant, Sanofi, en réponse aux réquisitions judiciaires du juge d'instruction du pôle "accidents collectifs" de Marseille. Cet hypnotique peut provoquer "une conduite automatique avec amnésie post évenementiel", assure le laboratoire. Ces nouveaux éléments versés au dossier pourraient mettent en cause le médecin de la conductrice du bus scolaire, qui a été mise en examen pour "homicide et blessures involontaires". L'enquête a en effet révélé que la quadragénaire, qui n'aurait pas dû s'engager sur le passage à niveau et a mis 90 secondes à réagir, prenait ce somnifère au moment de l'accident. Un médicament qui contre-indique pourtant la conduite, rappelle le laboratoire pharmaceutique. La boite "comporte un pictogramme rouge de niveau 3 considéré comme le niveau le plus élevé et équivalent à une interdiction de conduire". La conductrice en prenait depuis sept ans. Durant deux ans, il lui a été prescrit par un même médecin, alors que l'ANSM spécifie que le traitement ne doit pas excéder quatre semaines. Les avocats des familles de victimes envisagent désormais de demander au Parquet un réquisitoire supplétif afin d'interroger le médecin, en vue d'une éventuelle mise en examen. [Avec francetvinfo.fr]
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