Il est accusé d'avoir commis un viol et des agressions sexuelles sur trois jeunes femmes entre 2017 et 2020. Jeudi 22 février, un ancien étudiant en médecine à l'université de Tours a comparu devant le tribunal de cette même ville pour ces faits. L'homme, désormais âgé de 26 ans, a déjà été condamné par le tribunal pour enfants à quatre mois d'emprisonnement avec sursis, pour une agression sexuelle commise en 2013.
Ce jeudi, devant le tribunal de Tours, le prévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés, selon les informations de France Bleu Touraine. "Oui, j'ai commis une agression sexuelle", a-t-il répété à trois reprises.
Révélées en avril 2022, les accusations à l'encontre de cet ancien étudiant tourangeau avaient fait grand bruit. Des collages avaient notamment été placardés sur les murs de la faculté de médecine de Tours pour dénoncer ces agressions sexuelles et viol. Le jeune homme était, en effet, accusé d'avoir commis ces actes sur plusieurs étudiantes. Cinq femmes avaient alors déposé plainte.
De son côté, la faculté de médecine tourangelle, d’abord suspectée d’avoir protégé l’étudiant, fils de médecins "connus et réputés", a été épinglée un mois plus tard par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), mandatée par le ministère de l’Enseignement supérieur. L'instance avait notamment souligné d’importantes "confusions" dans les actions de la faculté.
"Une alcoolisation excessive"
Jeudi 22 février, le jeune homme – désormais étudiant en sixième année de médecine à la faculté de Limoges - a tenté de justifier ces actes par "une alcoolisation excessive dans un contexte de soirées étudiantes", notent nos confrères de France Bleu Touraine. A l'époque des faits, le mis en cause se décrit comme étant un "fêtard, entraîné par tout l'univers des fêtes et le binge drinking". Cette consommation d'alcool lui aurait fait oublier le principe du consentement.
Du côté des victimes – âgées entre 26 et 29 ans, on réfute ces explications. Présente lors de l'audience, l'une d'elle a notamment pris la parole. "Le principe du consentement, c'est l'une des premières choses qu'on apprend en médecine. Des médecins qui ont des comportements inadaptés, ça fait tache", a-t-elle déclaré, citée par France Bleu Touraine.
Interrogé par France 3 Régions, l'avocat de deux des plaignantes, Me Marc Morin, a indiqué que "les victimes attendent qu'il [l'étudiant, NDLR] soit condamné et qu'il n'ait pas de dispense de l'inscription au casier judiciaire".
La défense de l'ex-étudiant tourangeau a également été rejetée par le vice-procureur de la République. "On peut entendre l'immaturité, la difficulté dans les relations, a-t-il tonné durant l'audience, mais pas la répétition [des faits]." Ces derniers ont, en effet, été commis en 2017, 2018 et 2020. Face à ce constat, le vice-procureur de la République a requis quatre ans d'emprisonnement, dont un an ferme, à l'encontre du prévenu. La décision du tribunal est attendue le 19 mars prochain.
[avec France Bleu Touraine et France 3 Régions]
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