Alors que le président de la République a annoncé l’extension dès janvier 2021 du service d’accès aux soins (SAS) à une vingtaine de territoires, le syndicat MG France a défendu, dans le cadre des négociations conventionnelles de l'avenant 9, la création d’un numéro d’appel spécifique aux soins ambulatoires. “Nous allons négocier jusqu’au bout”, a martelé le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, lors d’une conférence de presse virtuelle ce jeudi 5 novembre. S’exprimant sur les négociations conventionnelles sur l’avenant 9, consacrées au volet soins non programmés, le médecin généraliste a défendu la mise du 116-117 pour les soins ambulatoires. Déjà déployé dans certaines régions, ce numéro spécifique ne semble toutefois pas faire l’unanimité. Plusieurs organisations de médecins hospitaliers, mais aussi de patients (France Assos Santé) ont demandé en effet la mise en place d’un numéro unique de régulation médicale dans le cadre du Service d'accès aux soins (SAS).
Pour MG France, les demandes de soins non programmés représentent la majorité des appels des centres 15. “Cela implique donc une organisation spécifique pour répondre à ces appels. De la même façon que nous ne demandons pas à dire au Samu comment ils doivent traiter les urgences médicales, nous demandons au Samu et aux centres 15 qu’ils ne nous disent pas comment on organise la réponse aux soins non programmés sur les territoires”, a répliqué Jacques Battistoni. Selon lui, le 116-117, permettrait de “garantir” aux médecins généralistes “une autonomie de leurs organisations sur le terrain”. “Être englobé dans un numéro de santé unique, c’est prendre le risque d’être absorbé, fagocité, par une organisation qui existe déjà, qui s'appelle les Samu Centres 15 qui a des moyens, du personnel, et dans lesquelles les professionnels de santé ne sont pas reconnu à leur juste place”, a alerté le président du syndicat. En début de semaine, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé à une délégation de médecins urgentistes l’extension du service d’accès aux soins (SAS) à une vingtaine de territoires, “à partir de janvier”. “Des projets pas assez axés sur la médecine de ambulatoire”, a déploré le Dr Battistoni.
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