Atteint d'un cancer, un patient victime de "lésions majeures" après une surdose de radiothérapie
En récidive d'un cancer, un patient d'un centre d'oncologie-radiothérapie de Toulouse a été victime d'un surdosage lors de séances de radiothérapie, rapporte l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Les médecins n'ont pas tenu compte d'un premier traitement, réalisé quelques années plus tôt, sur ce même patient. Ce dernier a été victime de "lésions majeures" qui ont "suscité une prise en charge chirurgicale".
"Un événement significatif en radioprotection survenu lors du traitement d’un patient par radiothérapie externe sur récidive d'un cancer." C'est ainsi que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) définit, dans un communiqué du lundi 15 juillet, l'accident aux lourdes conséquences survenu il y a un an au centre d'oncologie-radiothérapie "Oncorad Garonne" à Toulouse.
Malade d'un cancer de la zone pelvienne, un patient a reçu un traitement complet de 38 séances de radiothérapie au cours de l'été 2023. Quelques années plus tôt, il avait déjà été atteint par un cancer et avait subi un traitement dans la même zone anatomique.
Or, ce dernier n'a pas été pris en compte lors de la prescription des 38 séances de radiothérapie. Une erreur qui, "compte tenue de la première radiothérapie" – réalisée quelques années auparavant -, a entraîné "une sur-irradiation des organes à risque", note l'ASN.
Une analyse approfondie engagée
"La survenue de lésions majeures nécessitant une prise en charge chirurgicale, plusieurs mois après la fin du traitement, a permis d’identifier la sur-irradiation", poursuit l'autorité administrative, mise au courant de cet événement fin juin. Elle qualifie ce dernier "d'accident", "compte tenu de l'apparition d'effets tardifs graves liés à l'irradiation du patient, avec une altération majeure de [s]a qualité de vie", peut-on lire dans le communiqué.
Depuis, le centre de radiothérapie toulousain a "engagé une analyse approfondie des circonstances et des causes de l'accident par le comité de retour d'expérience pluridisciplinaire", précise l'ASN. Celui-ci devra identifier l'origine de cette erreur et les "actions correctives à mettre en œuvre pour réduire le risque de survenue d'un événement similaire".
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