radiothérapie

Atteint d'un cancer, un patient victime de "lésions majeures" après une surdose de radiothérapie

En récidive d'un cancer, un patient d'un centre d'oncologie-radiothérapie de Toulouse a été victime d'un surdosage lors de séances de radiothérapie, rapporte l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Les médecins n'ont pas tenu compte d'un premier traitement, réalisé quelques années plus tôt, sur ce même patient. Ce dernier a été victime de "lésions majeures" qui ont "suscité une prise en charge chirurgicale".

18/07/2024 Par Chloé Subileau
Patients
radiothérapie

"Un événement significatif en radioprotection survenu lors du traitement d’un patient par radiothérapie externe sur récidive d'un cancer." C'est ainsi que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) définit, dans un communiqué du lundi 15 juillet, l'accident aux lourdes conséquences survenu il y a un an au centre d'oncologie-radiothérapie "Oncorad Garonne" à Toulouse.

Malade d'un cancer de la zone pelvienne, un patient a reçu un traitement complet de 38 séances de radiothérapie au cours de l'été 2023. Quelques années plus tôt, il avait déjà été atteint par un cancer et avait subi un traitement dans la même zone anatomique.

Or, ce dernier n'a pas été pris en compte lors de la prescription des 38 séances de radiothérapie. Une erreur qui, "compte tenue de la première radiothérapie" – réalisée quelques années auparavant -, a entraîné "une sur-irradiation des organes à risque", note l'ASN.

Une analyse approfondie engagée

"La survenue de lésions majeures nécessitant une prise en charge chirurgicale, plusieurs mois après la fin du traitement, a permis d’identifier la sur-irradiation", poursuit l'autorité administrative, mise au courant de cet événement fin juin. Elle qualifie ce dernier "d'accident", "compte tenu de l'apparition d'effets tardifs graves liés à l'irradiation du patient, avec une altération majeure de [s]a qualité de vie", peut-on lire dans le communiqué.

Depuis, le centre de radiothérapie toulousain a "engagé une analyse approfondie des circonstances et des causes de l'accident par le comité de retour d'expérience pluridisciplinaire", précise l'ASN. Celui-ci devra identifier l'origine de cette erreur et les "actions correctives à mettre en œuvre pour réduire le risque de survenue d'un événement similaire". 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5