Campagne de vaccination : "Je n'ai jamais taclé la médecine de ville", assure le président de la FHF
Lors de la présentation de ses vœux à la presse, mardi 19 janvier, le président de la Fédération hospitalière de France a évoqué la campagne de vaccination et la montée en charge "progressive" de la médecine de ville au sein des quelques 800 centres de vaccination ouverts la veille. "Force est de constater que cette mobilisation de la médecine de ville, elle ne fait que s'organiser progressivement, que monter progressivement. On n'est pas encore à la pleine mobilisation qui permettrait à ces centres de fonctionner par eux-mêmes." Des propos qui ont vivement fait réagir les principaux intéressés, alors que les médecins libéraux, qui ont mal vécu leur mise à l'écart durant la première vague, désespèrent de pouvoir s'impliquer davantage dans la vaccination. "Je n'ai jamais taclé la médecine de ville", a tenu à démentir Frédéric Valletoux. "Ce n'a jamais été mon intention ni ma manière de voir les choses. Et surtout ce serait une énorme contradiction avec ce que je fais dans ma ville, où le centre de vaccination que j'ai mis en place ne tourne quasi exclusivement qu'avec des libéraux", insiste le président de la FHF, par ailleurs maire de Fontainebleau. "C'est un constat de la réalité" Et Frédéric Valletoux de préciser ses propos : "Dans l'organisation de la campagne de vaccination, on a demandé à l'hôpital de lancer la campagne de vaccination dans les Ehpad publics, puis début janvier en élargissant aux professionnels de santé. J'ai pu dire, parce que c'est une réalité, que jusqu'à présent -nous étions le 19 janvier, l'essentiel de la vaccination avait été faite par l'hôpital mais que ça ne pouvait pas tenir dans le temps, explique-t-il. Parce que la vaccination n'est pas la mission première de l'hôpital, parce que la prise en charge Covid occupe encore beaucoup les lignes hospitalières et que malheureusement, on peut penser que ça va durer encore un moment. A partir de là, la vaccination des Français va reposer sur la mobilisation des médecins de ville. Mais en disant cela j'enfonce des portes ouvertes, je ne porte aucun jugement, c'est un constat de la réalité. Les 900 centres de vaccination avaient ouvert la veille. J'ai effectivement constaté que la mobilisation était en train de monter chez les médecins généralistes. De toute façon elle ne peut pas tourner à plein régime parce qu'on a un problème de doses. Les médecins généralistes comme les hospitaliers sont victimes de défauts d'organisation réels, leur place n'a pas été clairement définie. Il y a encore beaucoup d'imprécision, par exemple sur la rémunération des médecins retraités." Se défendant de vouloir monter des "murs épais et de plus en plus hauts" entre l'hôpital et la ville, le président de la FHF assure au contraire travailler à bâtir des "passerelles". "Si on veut garder un système de santé à la hauteur de la demande des Français, ça ne peut que passer par une meilleure coopération entre ville et hôpital", conclut-il.
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