Après huit mois de travail, Olivier Véran et Frédéric Vidal viennent d’officialiser un ensemble de dispositions qui s’inscrivent dans le cadre des accords du Ségur de la Santé ainsi que de la programmation pluriannuelle de la recherche 2021-2030. Au total, 43 millions d’euros ont été débloqués pour une revalorisation des émoluments hospitaliers (comprenant la suppression des 2 premiers échelons et création de 2 échelons en sommet de grille pour les MCU-PH, la suppression du premier échelon et création d’un échelon en sommet de grille pour les PU-PH). Ce budget comprend aussi une augmentation de la participation des employeurs hospitaliers aux plans d’épargne-retraite souscrits sur la base du volontariat par les praticiens hospitalo-universitaires et la création d’une prime d’enseignement et de recherche spécifique.
Avec ce plan, les ministres entendent valoriser les doubles cursus sciences/santé au cours du 2ème cycle des études de santé et renforcer le dispositif de l’année-recherche au cours du 3ème cycle des études de santé. Ils prévoient également d’ouvrir la possibilité de solliciter des chaires de professeurs juniors. Ces trois décisions devraient permettre aux volontaires de les accompagner dans la préparation aux concours. Afin d’améliorer le recrutement des hospitalo-universitaires, le Gouvernement souhaite la généralisation de commissions mixtes universitaires et hospitalières “ainsi qu’une optimisation, à l’échelle nationale, du fonctionnement des sous-sections santé du conseil national des universités”.
Sont également incluses dans le plan, des mesures pour “favoriser l’équilibre de la vie personnelle et professionnelle et faciliter l’exercice de la carrière hospitalo-universitaire”. Ainsi, les ministres entendent contractualiser des missions hospitalo-universitaires par équipe, ainsi que “sécuriser les temps nécessaires à l‘enseignement, à la recherche, à la préparation des concours et à la mobilité”. De même, le cadre statutaire hospitalo-universitaire sera rénové et assoupli (droits à congés et autorisations d’absence, couverture assurance-maladie pour les personnels non-titulaires, et exercice à temps partiel de droit ou pour convenance personnelle).
“Ces dispositions s’intègrent dans l’ensemble des mesures impulsées depuis un an avec le Ségur de la Santé et qui contribuent également à un meilleur environnement de travail pour les hospitalo-universitaires grâce à l’augmentation des investissements hospitaliers, des dotations MERRI, du nombre de postes d’enseignants-chercheurs et de la simplification et médicalisation de la gouvernance des hôpitaux”, s’est satisfait Olivier Véran.
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