Crise des urgences : "Plus compliqué que l’été dernier"

03/08/2023 Par Louise Claereboudt
"Partout en France, notre syndicat a des retours de services qui sont fermés totalement ou partiellement", a indiqué le Dr Dominique Savary, membre de Samu-Urgences de France, au micro de RMC ce jeudi. 

 

[Mise à jour le 04/08 à 12h]

"L’été est plus compliqué que l’été dernier", a assuré le Dr Dominique Savary, membre du conseil d’administration du syndicat Samu-Urgences de France, ce jeudi, au micro de RMC. "Partout en France, notre syndicat a des retours de services qui sont fermés totalement ou partiellement", a poursuivi le chef du service des urgences du CHU d’Angers, qui est pour l’heure encore épargné "au prix de beaucoup d’heures supplémentaires"

"On a beaucoup de sollicitations de services qui tenaient jusqu’à présent et qui sont maintenant en difficultés", a poursuivi le médecin, sans donner de chiffres précis sur le nombre de services concernés. Des organisations dégradées sont partout mises en place : fermeture la nuit, régulation par le 15, incitation à voir son médecin traitant, orientation des patients vers des maisons médicales de garde… Objectif : tenir. 

Invitée sur le plateau de RMC dans la journée, la ministre déléguée à l'Organisation territoriale et aux Professions de santé a, elle, estimé que "la situation n'est pas pire que l'été dernier", ajoutant que "la régulation par le 15 produit ses effets""Elle permet aux urgences d'être ce pourquoi elles sont là réellement, c'est-à-dire des urgences", a-t-elle expliqué.

A l'heure actuelle, "5 services d'urgence sont réellement fermés mais les urgences vitales sont toujours assurées", a-t-elle poursuivi. Dans le détail, "18% des services d'urgence fonctionnent avec le système de régulation par le 15 et 10% ont des fermetures partielles, notamment la nuit", a indiqué Agnès Firmin Le Bodo, qui a toutefois admis : "On ne peut pas se satisfaire de la situation."

Dans un entretien accordé au Monde en début de semaine, le nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, s’émouvait de la "situation extrêmement tendue" à l’hôpital, en particulier aux urgences. "On ne peut se satisfaire, dans notre pays, d’avoir des endroits où les urgences restent portes closes la nuit, il n’est pas possible d’en faire durablement une solution", estimait le nouveau locataire de l’avenue de Ségur. 

[avec RMC

 

13 débatteurs en ligne13 en ligne
Photo de profil de Karine O
3,7 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
c'est une catastrophe. on a reçu e juillet chu de Bordeaux urgences ne recevra plus que les avc neuro chir qq cas infectiologie. réunion avec ars car les cliniques privées ont été sur sollicitée
Photo de profil de Eric Gojard
1 k points
Débatteur Renommé
Médecine générale
il y a 1 an
ce n'est que le début de la fin , personnellement , je pense que, tant qu'il n'y aura malheureusement pas beaucoup de morts , aucun politique ne bougera, et finalement on accusera le lampiste de ser
Photo de profil de Henri Baspeyre
12,1 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 1 an
on imagine déjà l'état des urgences en 2024,surtout avec les JEUX OLYMPIQUES!
 
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