Sale comme un portable d'externe ? Les résultats préliminaires d'une étude brésilienne, présentés à l'occasion du congrès annuel de l'American Society for Microbiology (ASM), devraient faire cauchemarder les responsables de CLIN, à défaut de les surprendre. Les chercheurs ont testé les mobiles de 100 étudiants en santé de l'université de Sao Paulo : la présence de staphylocoques dorés a été mise en évidence dans pas moins de 40 % des échantillons… Par ailleurs, dans 85 % des cas, les bactéries S. aureus détectées sur les téléphones présentaient une résistance à la pénicilline. Les chercheurs ont aussi rapporté la présence de nombreux gènes liés aux capacités d'adhésion des bactéries, de résistances aux antibiotiques et de production de toxines, qui sont autant de facteurs de virulence. Les étudiants en santé étaient issus de cinq filières (biomédecine, pharmacie, odontologie, nutrition et soins infirmiers), mais la majorité des échantillons contaminés provenaient des téléphones des élèves-infirmiers. Ces derniers sont en effet plus exposés que les autres étudiants, du fait de leurs stages en milieu hospitalier et de la nature des soins infirmiers. Les résultats de l'étude, conduite par le Pr Lizziane Kretli (Western University of São Paulo) ont été présentés au congrès ASM 2019 à l'occasion d'une séance poster. Ils sont donc considérés comme préliminaires jusqu'à leur parution dans une revue scientifique.
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