"Il y a tellement d’Arabes à nettoyer" : polémique au centre de vaccination de l'hôpital de Montauban
La colère est à son comble. Alors que ses parents, âgés de 67 ans et présentant des comorbidités, ont vu leurs premiers rendez-vous de vaccination, pris via Doctolib, annulés par le centre d’appels de vaccination Covid de l’hôpital de Montauban, leur fille, Sandrine, décide d’en prendre un nouveau. Le samedi 20 mars, une agent du centre d’appels recontacte ses parents et leur laisse un message dans lequel elle précise que sans retour de leur part, ils seront de nouveau récusés, rapporte La Dépêche du Midi. La secrétaire oublie alors de raccrocher et entame une conversation avec une collègue. L’agent de l’hôpital de Montauban affirme alors ironiquement qu’elle rêve d’être standardiste. “Vous êtes récusés”, lance-t-elle en rigolant. La secrétaire évoque alors le message qu’elle vient de laisser aux parents de Sandrine, déjà récusés une première fois. “Et les rebeus-là”... “Avec sa conchita, ils s’y sont mis à deux. Et les malins, ils ont des doublons tous les deux. Je vais t’en donner des doublons, enfoirés ! Regarde ils ont même changé son adresse mail, bouffon !” Les insultes fusent. Puis la secrétaire fait part de ses journées chargées. “Jusqu’au lundi, il y a tellement d’Arabes à nettoyer… lui aussi a été récusé… le bâtard. Il y a du nettoyage à faire le lundi”, dit-elle à sa collègue. “Sidérés”, les parents de Sandrine font écouter le message à leur fille qui rappelle aussitôt le centre d’appels, souhaitant des explications. Au téléphone, la secrétaire nie avoir tenu ces propos, selon Sandrine. Si les parents de Sandrine finissent par recevoir leur première injection le 29 mars, l’hôpital de Montauban, informé de l’affaire par La Dépêche, a décidé de suspendre l’agent à l’origine des insultes et propos racistes dès le 31 mars. Une procédure disciplinaire a également été lancée. La direction a souhaité réaffirmer son engagement “vis-à-vis de la défense des valeurs du service public et pour la qualité de la prise en charge des usagers”. “La personne ayant rapporté les propos incriminés” sera par ailleurs reçue prochainement. [avec La Dépêche du Midi]
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