Les hôpitaux publics ont de moins en moins de mal à recruter des infirmières

Il s’agit de "légers signes positifs en matière de recrutement" qui montrent qu’il ne faut "pas relâcher l’effort", a averti le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), ce mardi 5 septembre, à l’occasion d’une grande conférence de rentrée. Sur l’année 2023, en effet, la FHF a annoncé des signes d'amélioration sur le plan des effectifs : 4,98% des postes d'infirmiers étaient vacants dans les établissements dépendants de la FHF, contre 5,7% en avril 2022. Même constat du côté des aides-soignantes : 2,5% cette année contre 2,4% l’an dernier.  

"Cela laisse penser que la politique d’attractivité a trouvé sa cible", a insisté Arnaud Robinet, rappelant que de nombreux efforts avaient été faits notamment pour le pouvoir d'achat des personnels soignants.  

Le taux d’absentéisme, lui aussi, est en baisse bien qu’il reste "élevé" et qu’il "fragilise le quotidien des équipes". Ainsi, il s'établit à 9,67% au premier semestre 2023 contre 11,07% en 2022 "même s’il faut préciser qu’il était particulièrement important à cause du variant Omicron", a précisé la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet. A titre indicatif, il était de 8,9% avant la crise Covid, en 2019.  

Une "embellie" qui devrait permettre de "mieux organiser les soins" et d'avoir "les bonnes équipes au bon endroit", pour Zaynab Riet. Mais pour elle, il serait "prématuré d'évoquer d'éventuelles réouvertures de lits", car "il y a encore des tensions et des fermetures ponctuelles", faute de soignants.  

Enfin, au total, la FHF relève une forte augmentation de la masse salariale entre 2019 et 2022 (+24%). "Les revalorisations issues du Ségur de la santé et des autres mesures catégorielles ont eu un impact significatif sur l’évolution du montant de la masse salariale des établissements. Cette augmentation est également due à un renforcement des effectifs dans les unités de soins pour faire face à l’épidémie, et à des besoins nouveaux tels que la vaccination", a fait savoir Cécile Chevance, du pôle "finances".