Loi de santé : les hospitaliers dénoncent une concertation insuffisante
Redoutant que la loi de santé, présentée ce mercredi en Conseil des ministres, ne réponde pas "à la situation d'urgence", les associations d'élus locaux et la Fédération hospitalière de France publient une tribune à l'attention d'Agnès Buzyn.
"Tous les jours nous mesurons les inquiétudes de nos concitoyens en matière de santé" écrivent la FHF, l'Association des maires de France (AMF), l'Assemblée des départements de France (ADF) et Régions de France (ex-ARF) dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche. "Les premières pistes connues de la loi [de santé] qui sera présentée mercredi" par Agnès Buzyn en Conseil des ministres "ne répondent que partiellement à la réforme annoncée par le président", déplorent-ils. "Prenant acte d'une concertation insuffisante en amont", ils "proposent" à leurs adhérents d'écrire au gouvernement pour réclamer des "mesures ambitieuses" dans la lutte contre les déserts médicaux et en faveur de "soins de qualité pour tous". Le projet de loi qui doit être présenté ce mercredi traduit une partie des engagements d'Emmanuel Macron. Y figure notamment la suppression du numerus clausus et du concours en fin de première année de médecine, ainsi que la révision de la carte hospitalière, avec la labellisation d'hôpitaux de proximité, dont les missions seront définies par ordonnances. D'autres mesures sont traitées dans un autre cadre, comme la création de 4 000 postes d'assistants médicaux ou le regroupement des libéraux au sein des CPTS, qui font actuellement l'objet de négociations entre l'Assurance maladie et les syndicats de professionnels de santé. [Avec AFP]
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