2018 sera rude pour l'hôpital, obligé de maîtriser drastiquement le prix des médicaments. Revue des innovations du projet de budget de la sécurité sociale 2018, par Les Echos, En apparence, l'hôpital ne tire pas trop mal son épingle du jeu. Il va bénéficier l'an prochain, d'un objectif d'augmentation des dépenses hospitalières de médicament de 3 %, alors qu'il n'avait que 2 % en 2017. En ville, le taux est à zéro. Ces objectifs sont encadrés par une procédure de sauvegarde : en cas de déclenchement de la clause, les laboratoires seront contraints de rembourser à l'assurance maladie, une partie du dépassement, note les Echos. S Si le taux hospitalier est un peu plus élevé que l'année précédente, c'est en raison de "l'arrivée de plusieurs innovations importantes en 2018", justifie le projet de loi. Mais pour rester en deçà du taux de 3 %, les efforts seront ardus. C'est pourquoi le gouvernement veut modifier la règle du jeu pour l'achat et l'utilisation à l'hôpital des médicaments innovants et onéreux - ceux qui figurent sur leur "liste en sus". Ainsi, les patients étrangers se verront facturer directement le coût de la consommation de produits de santé inscrits sur la liste en sus. Par ailleurs, poursuit le quotidien, un fabricant de médicaments ne pourra plus évincer la concurrence en proposant de super-remises à l'hôpital qui lance un appel d'offres. Le projet de loi crée "un tarif unique de remboursement pour les médicaments à l'efficacité équivalente" dans la même classe. De plus, lorsqu'un laboratoire dont le médicament est déjà autorisé sur le marché obtiendra un feu vert pour expérimenter une nouvelle indication thérapeutique dans les hôpitaux, le prix pourra être renégocié à la baisse. Jusqu'à présent, c'est le tarif d'origine qui s'applique. Ceci pour couper à la pratique actuelle, consistant à commencer par cibler une population restreinte à des tarifs vertigineux, puis étendent ces tarifs à d'autres cibles. Enfin, les établissements sont incités à participer à l'effort de maîtrise des dépenses. Ceux qui ont signé un "contrat d'amélioration de la qualité et de l'efficience des soins", un dispositif créé en 2016, pourront prétendre à un intéressement pouvant aller jusqu'à 30% des économies réalisées, versé par l'agence régionale de santé. [Avec lesechos.fr]
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