Le syndicat Samu-Urgences de France, que présidait François Braun avant son entrée au Gouvernement, va recenser les "morts inattendues" aux urgences à partir de jeudi 1er décembre, pour protester contre le maintien de lits fermés.
Quelques jours après la publication du rapport portant sur l’évaluation des mesures de la "mission flash" sur les urgences, menée par l’Inspection générale des affaires sociales, Samu-Urgences de France a annoncé qu’il allait recenser tous les "morts inattendues"dans leurs services. "Avec la fermeture de très nombreux lits dans nos établissements", la capacité des services hospitaliers "est exsangue", s’est alarmée la structure, présidée par François Braun jusqu’à sa nomination au ministère de la Santé en juillet dernier.
Le syndicat avait lancé en 2018 un "No bed challenge" dénombrant chaque matin le nombre de malades ayant passé la nuit sur un brancard aux urgences. Mais ce décompte "n'émeut plus personne", regrette le nouveau président du SUdF, Marc Noizet, alors que "la mortalité des patients séjournant dans nos couloirs est multipliée par trois". C'est pourquoi l'organisation a décidé de lancer un nouveau recueil, le "No dead challenge", à partir de jeudi 1er décembre.
"A l'image d'un calendrier, nous allons recenser tous les jours, dans toutes les structures d'urgences, les morts inattendues", précise le Dr Noizet, qui parle d'un "calendrier de l'avant, avant que ça n'explose".
"Malgré l'espoir suscité" par cette mission, "la situation ne s'est pas améliorée, bien au contraire", accuse Samu-Urgences de France. Le syndicat espère que son comptage constituera un "nouvel indicateur de dangerosité" permettant "une prise de conscience de la nécessité d'une action profonde", afin de "rétablir des conditions de soins décentes et sécuritaires".
[avec AFP]
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