Les syndicats du centre hospitalier intercommunal d’Alençon-Mamers (Orne) ont décidé d’envoyer un courrier à l’ARS pour dénoncer les conditions d’accueil des patients au service des urgences et plus globalement, leurs conditions de travail. Leurs conditions de travail sont “catastrophiques”. A bout, l’équipe des urgences du centre hospitalier intercommunal d’Alençon-Mamers (Orne), par la voix de leurs syndicats, a décidé d’écrire à l’ARS Normandie pour les alerter sur l’état de leur service, très dégradé. D’après Ouest France, l’établissement est passé de 692 à 610 lits d’hospitalisation, faute de personnels soignants assez nombreux cet été. Avant la crise, il y en avait 737. Résultat, certains patients passent jusqu’à “six jours dans les couloirs”, avant d’obtenir une place. “Les agents se retrouvent à devoir sédater les patients pour qu’ils puissent rester sur un brancard et ne pas tomber”, affirment aussi les syndicats. “Il faut appeler un chat un chat, aujourd’hui, on attache des vieux dans les couloirs.”
La direction de l’hôpital, si elle reconnaît que la période est “délicate”, rappelle qu’une dizaine de soignants sont arrivés en renfort grâce à la réserve sanitaire : cinq infirmières, trois aides-soignantes ainsi que deux sages-femmes. Pour ce qui est de la contention, il s’agit “d’une décision médicale”, assure le directeur adjoint de l’établissement. “Elle se calcule en fonction des bénéfices-risques pour le patient. Mais nous n’avons pas connaissance de recours abusifs à cette pratique.” Ce qui inquiète également les soignants, c’est qu’une seule ambulance est disponible sur la commune d’Alençon. “Cela génère une perte de chance pour nos patients”, soulignent-ils. [avec Ouest France]
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