Une fac de médecine japonaise truquait son concours pour limiter le nombre de femmes admises
Le scandale a éclaté dans la presse début août. Constatant une hausse du nombre de femmes dans ses rangs, une fac de Tokyo aurait pris pour habitude de baisser les notes des candidates au concours d'entrée.
Le puissant quotidien japonais Yomiuri Shimbun enquêtait au départ sur une affaire de favoritisme : cette université de Tokyo aurait avantagé le fils d'un membre influent du ministère de l'Education afin de l'admettre dans ses rangs. Mais d'autres irrégularités ont été mises au jour : selon le journal, qui cite des sources anonymes, la fac de médecine diminue depuis 2011 les notes des tests d'entrée des candidates afin de limiter à 30% le nombre de femmes admises. L'année 2010 a été particulièrement prolifique pour les femmes. Elles étaient en effet, près de 40% sur l'ensemble des candidats reçus, soit près de deux fois plus que l'année précédente. "Les femmes renoncent souvent à être médecin une fois qu'elles sont mariées et ont des enfants", a confié une source anonyme au journal pour justifier la falsification des notes. "Il y a un consensus au sein de l'université selon lequel les médecins hommes sont d'un plus grand soutien pour l'hôpital universitaire", qui exige souvent de se mobiliser en urgence et d'effectuer de longues heures de travail. Au Japon, le rythme de travail est tel que les femmes arrêtent souvent leur carrière au moment où elles fondent une famille. Une enquête interne a été ouverte par la direction de l'établissement à la suite de la parution de l'article. Les résultats devraient être connus dans le mois. [avec AFP]
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