Le 8 août dernier, un accident nucléaire s'est produit au large de la base militaire russe de Nionoska, au bord de la mer Blanche. Cinq ingénieurs de l'agence nucléaire Rosatom ainsi que deux militaires ont été tués et six autres personnes blessées dans l'explosion. Missile à propulsion nucléaire ou réacteur nucléaire expérimental ? Le flou reste de mise. Y compris, révèle le Moscow Times, pour les soignants de l'hôpital public d'Arkhangelsk ayant pris en charge les victimes en urgence. Le journal anglophone russe a ainsi révélé que les médecins n'ont pas été prévenus de la nature de l'incident et du risque de contamination radioactive conséquent. Trois blessés sont arrivés dans l'après-midi du 8 août, nus et enveloppés dans des sacs en plastique translucide. "Personne, ni la direction de l'hôpital ni le ministère de la Santé, ni les autorités régionales ou le gouverneur, n'a prévenu l'équipe que les patients étaient radioactifs", témoigne l'un des chirurgiens de l'hôpital, resté anonyme. "Les soignants avait des suspicions, mais personne ne leur a dit de se protéger." Du césium 137 dans l'organisme Les témoignages concordent pour affirmer qu'aucune mesure n'a été prise contre le risque de contamination – pas de tenue de protection au-delà de masques médicaux, pas de respirateur. À l'issue de la prise en charge, des agents du FSB (service de renseignement intérieur) ont fait signer des accords de non-divulgation à la plupart des soignants en contact direct avec les victimes. Tenue au secret, l'équipe médicale serait furieuse. Plusieurs dizaines de ces soignants ont fait l'objet d'un dépistage à Moscou, et au moins un médecin a rapporté la présence de césium 137 (un isotope radioactif issu de la fission d'uranium 235) dans ses tissus musculaires. Le niveau de danger, qui dépend de la dose d'exposition, n'est pas connu. Quant au Kremlin, il s'est refusé à tout commentaire. [Avec The Moscow Times]
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