Amputée après une infection nosocomiale : un hôpital condamné à verser 270.000 euros à une patiente
La cour administrative d'appel de Nantes (Loire-Atlantique) a récemment condamné le Centre Hospitalier Régional et Universitaire (CHRU) de Tours (Indre-et-Loire) à verser un total de plus de 270 000 euros à une ancienne patiente victime d'une infection nosocomiale lors d'une opération, ce qui avait conduit à l'amputation d'une partie de sa jambe gauche. Victime d’une luxation de la cheville le 16 novembre 2010, la patiente– alors âgée de 39 ans – avait été hospitalisée deux fois d’abord à Poitiers (Vienne) en 2012, puis deux autres fois à Tours en 2014. L’infection nosocomiale avait finalement été contractée lors de cette quatrième et dernière opération.
La jeune femme, aide-soignante de profession, avait ensuite été en proie à des "douleurs permanentes, insomniantes (et) inflammatoires", et n'avait pas eu d'autre choix que de demander une amputation du membre atteint. La cour d'appel a confirmé le principe de la responsabilité du centre hospitalier régional universitaire de Tours : cette opération "communément pratiquée" et "ne présentant pas de risque particulier" aurait dû permettre à l’ancienne aide-soignante de "recouvrer une grande partie de ses capacités fonctionnelles", selon eux. Considérant notamment que le handicap dont souffre désormais cette dernière "vient limiter les possibilités de reclassement professionnel qui sera nécessairement sédentaire", la cour administrative d'appel de Nantes a ainsi réhaussé l'indemnité principale de 30 000 euros. Elle a également jugé que le CHRU de Tours devrait payer "les 'frais futurs' nécessaires à l’adaptation de son véhicule et les frais d’expertise", estimés à 3160 euros, ainsi que les "frais d'avocat" de la plaignante, évalués à 1500 euros. Au total, c'est donc un peu plus de 271 000 euros que devra verser le centre hospitalier à la victime. [Avec Actu.fr]
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