Suite à deux signalements de patients en juin et juillet dernier, l’Ordre des dentistes a contrôlé un praticien de l'Eure installé depuis 1989. "De graves manquements à l’hygiène et les risques pour la santé des patients", ont été rapportés. Le cabinet était dans un "état de malpropreté qui ne pouvait résulter que d’un défaut de nettoyage persistant tant sur la surface des meubles que dans les tiroirs où sont entreposés les instruments", indique le rapport de l'Ordre. La salle de stérilisation "installée dans une cuisine sombre et poussiéreuse, n’était pas pourvue d’une soudeuse à sachet, ni d’une cuve à ultra-sons. Si la salle était équipée d’un autoclave (appareil pour stériliser les instruments), le mis en cause n’a réussi à montrer ni qu’il l’utilisait régulièrement, ni même qu’il savait l’utiliser", ajoute le rapport.
Devant ces faits, l'ARS de Normandie et l'Ordre des dentistes de l’Eure se sont associés pour demander la radiation du praticien pour non-respect du code de santé publique.
Lors de l’audience, le praticien n’a pas été en mesure de démontrer qu’il connaissait les règles d’asepsie des instruments dentaires. Un grave défaut qui fait courir aux patients des risques pour leur santé, a souligné la représentante de l’ARS. D'autant que les déchets d’activités de soins à risques infectieux n'étaient pas collectés. La boîte destinée à ces déchets était vide, indique le rapport de l'Ordre.
Le dentiste a admis que son cabinet n’était plus aux normes tout en revendiquant une pratique traditionnelle de l’art dentaire qui a toujours donné satisfaction à ses patients. Il a également admis n'avoir suivi aucune formation depuis l'obtention de son diplôme.
Le praticien a été radié par la chambre disciplinaire de l’ordre des dentistes de Normandie. Cette décision est susceptible d’appel et si le mis en cause "actualise ses connaissances et dispose d’un cabinet respectant les bonnes pratique de l’art dentaire".
[Avec actu.fr]
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