Assurant de guérir cancers, autisme, maladie d'Alzheimer, diabète, sida, Parkinson, Lyme, Crohn, sclérose en plaques, herpès ou encore eczéma… cinq Britanniques vendaient en ligne des “médicaments miracles” en toute illégalité. Le GcMAF (pour "GC protein derived macrophage activating factor") et le GOleic (pour "G Oleanolic acid") étaient vendus dans le monde entier sans autorisation de mise sur le marché. Les prix de vente étaient de 450 euros pour une fiole de 2,2 ml de GOleic, 600 euros pour une fiole de 2,2 ml de GcMAF. Les pseudos-médicaments étaient fabriqués et conditionnés dans une ferme transformée en laboratoire à Cherbourg, puis vendus via le site internet d'une société appartenant au principal suspect.
Aucun des cinq prévenus n’était médecin ni ne disposait de formation scientifique. Le principal suspect, David Noakes, 68 ans, emprisonné en France depuis son interpellation en juin 2020, a écopé d'une peine de 4 ans de réclusion et d'une amende de 20.000 euros. Ses complices, dont deux femmes, ont récolté des peines allant de six mois à trois ans avec sursis. Selon le tribunal correctionnel de Paris, le trafic des faux médicaments produits et mis en vente par David Noakes et ses complices aurait rapporté plus de 11 millions d'euros.
Consultant en informatique, cet homme, se déclarant proche de Donald Trump et Vladimir Poutine, a été candidat de l'UKIP, le parti politique britannique réclamant le Brexit. Il se considère comme ultra-libéral, rejette tout contrôle européen ou étatique sur ses activités et considère être persécuté par "Big Pharma". Le tribunal a d’ailleurs dénoncé son "absence totale de scrupules".
Lors de ses auditions par la justice, David Noakes a aussi expliqué que les produits n'avaient pas de notice parce qu'il n'y connaissait rien. Il a soutenu avoir lui-même été guéri de plusieurs pathologies grâce à ces molécules. Pressé par les enquêteurs de préciser quelles maladies avaient été soignées, il avait indiqué que le GcMAF l'avait guéri d'un problème d'extension du doigt, d'allergie au pollen et d'arthrite.
[avec AFP]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus