Elles sont désormais 13 femmes à dénoncer le travail d’un médecin de 41 ans, spécialiste en chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice. Ce professionnel, proche de nombreuses stars de la téléréalité, exerce dans un cabinet du XVIème arrondissement de la capitale ainsi que dans plusieurs cliniques. La semaine dernière, six femmes ont pris la parole pour témoigner d’interventions dangereuses, “ratées” avec des “séquelles à vie”, après un remodelage des seins, des fesses, une correction de nez. L’une d’elles témoignait même d’une “boucherie” après une opération de la poitrine notamment.
Ce vendredi 13 mai, sept nouvelles patientes se sont décidées à parler. Au Parisien, certaines racontent qu’elles se sont retrouvées avec des seins, des fesses “infectées”. Une autre a décidé de porter son cas devant le tribunal judiciaire de Paris, trois ans après une rhinoplastie qui a mal tourné. Alors qu’elle a amassé 5.000 euros pour l’intervention en 2019, elle se fait opérer par le médecin au plus de 5.000 abonnés sur Instagram. Mais juste après, elle se rend compte que “quelque chose s’est infecté à l’intérieur” et sent même “une odeur de pourri”. Elle retourne consulter et surprise… Elle repart avec une boîte d'anxiolytique, le chirurgien estimant qu’elle “angoissait inutilement”. Toujours inquiète, elle consulte un ORL, qui réalise qu’une compresse a été oubliée dans son nez. “Je les avais depuis cinq mois, vous imaginez?”, dénonce-t-elle au Parisien. Elle va sûrement devoir subir une greffe de cartilage.
Après les six premiers témoignages, les récits de femmes s’enchaînent… Il y a celle qui a eu une cicatrice sur le nez “soudée au cartilage” et respire depuis “difficilement”, celle qui a eu un mamelon qui dépassait de son soutien-gorge après une opération. Une autre femme raconte aussi qu’elle ne peut plus s’asseoir dans certaines positions depuis qu’elle a consulté le médecin. Les jours qui ont suivi sa pose d’implant et sa liposuccion, elle a constaté que des “boules” se sont développées. Elle a aussi eu de la fièvre. “Au fil du temps, les cicatrices se sont ouvertes, elles saignaient abondamment. L’implant droit s’est même retourné”, relate-t-elle à nos confrères. Elle a dû consulter un autre chirurgien.
En 2017-2018, le chirurgien a été interdit d’exercer deux ans pour avoir “violé le secret médical et déconsidéré la profession” à plusieurs reprises. En février dernier, il a encore été suspendu un mois pour le même motif par la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France. Au Parisien, il s’est dit “très serein” et souhaite “qu’une expertise indépendante permette de faire la lumière sur cette affaire”.
[avec le Parisien]
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