Jean-Marc Gauthier, 67 ans, vient de décéder. Le 2 août dernier, il se rend au centre de santé de Filiéris, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) pour des douleurs et des difficultés à respirer. Reçu en consultation par une généraliste, il explique souffrir de problèmes cardiaques. Après une brève auscultation, elle décide de stopper un des traitements du patient prescrit par son cardiologue. Après quelques jours d'arrêts du traitement, le patient prend 5 kilos et ses chevilles enflent. Jean-Marc Gauthier revient voir la généraliste qui le represcrit le traitement du cardiologue. Mais c'est déjà trop tard. Deux jours plus tard le patient est emmené aux urgences par le Samu. "A son arrivée aux urgences, il avait les poumons et le cœur plein d’eau", raconte sa femme au Journal de la Saône-et-Loire.
Placé dans un coma artificiel, il est intubé puis héliporté à Dijon avant d’être hospitalisé à Chalon où il est opéré des reins. Il vient de succomber. La fausse médecin a été suspendue puis mise en examen en septembre. Le centre de santé qui l'employait a rapidement fait le lien entre son employée et une alerte lancée en 2019 par l'Agence régionale de santé qui mettait en garde contre une jeune femme prétendant être infirmière alors qu'elle n'en avait pas le diplôme. Selon le Journal de la Saône-et-Loire, la jeune femme vouait en effet un fort intérêt pour le milieu médical. En détention provisoire depuis le 25 septembre dernier, la fausse médecin devrait sans doute voir les chefs d’accusation évoluer. À ce jour elle est mise en examen pour blessures involontaires par manquement délibéré (ITT inférieure à 3 mois), mise en danger de la vie d’autrui, faux et usages de faux administratifs, et exercice illégal de la médecine. Deux familles de patients de la fausse médecin ont décidé de porter plainte contre l’Ordre des médecins de Saône-et-Loire. "L’Ordre a commis une négligence, a fait valoir l'avocat de ces dernières, Maître Claude-Antoine Vermorel. En aucun cas, le contexte sanitaire n'a pu l'empêcher de se soustraire à de très faciles opérations de recherche et de vérification". L’Ordre a expliqué que "rien n’avait attiré son attention à la vue du dossier" de cette fausse médecin. "Elle a téléphoné au mois d’avril pour demander son inscription. Comme on était alors en pleine période de confinement, toutes les formalités ont été effectuées par mail et par téléphone, car on n’avait pas le droit de recevoir les postulants", s’est justifié le président du Cdom, le Dr Gérard Montagnon. [Avec montceau-news.com]
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