Des comportements "peu soucieux du devoir d'humanité envers les patients", "susceptibles de nuire à leur prise en charge" et qui "déconsidèrent la profession". La réaction de l'Ordre des médecins est tardive, mais ne manque pas de piquant. Depuis fin mars, un collectif de médecins intérimaires appelle à boycotter les hôpitaux qui appliquent le nouveau décret encadrant leur rémunération. Publié début janvier, le texte prévoit que le tarif de la garde de 24 heures ne puisse pas être rémunérée plus de 1 404,05 euros en 2018 et 1 287,05 en 2019.
"La rémunération des médecins remplaçants (qui n’a pas été revalorisée depuis 15 ans) intègre les primes de précarité, les congés payés, l’indemnité de fin de mission à l’identique de n’importe quelle profession intérimaire. Elle correspond à un taux horaire de 50 euros, ce qui n’est en rien exceptionnel pour des professions qui ont un diplôme universitaire de dix ans et plus", écrivaient les membres du Syndicat national des médecins remplaçants en hôpitaux (SNMRH) dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé, datée du 10 avril. "Les médecins ont légitimement le droit de défendre collectivement leurs intérêts matériels. Le CNOM leur rappelle cependant que cette défense ne peut les exonérer de leurs responsabilités éthiques et déontologiques", tacle le Conseil de l'Ordre des médecins dans un communiqué.
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