Plus d’un an après les premières manifestations en soutien à l’hôpital public, le collectif Inter-Urgences intensifie sa mobilisation. Son conseil d’administration a pris la décision de porter plainte contre X pour quatre motifs différents : abstention volontaire de prendre les mesures visant à combattre un sinistre commis à Paris depuis décembre 2019, “homicide involontaire, “violences volontaires” et enfin, “mise en danger délibéré de la vie d’autrui”.
Alors que le collectif dénonce de longue date le manque de moyens humains et demande une revalorisation de leurs conditions de travail, Inter-Urgences déplore l’absence de mesures “conformes aux recommandations de l’OMS, du conseil scientifique, et de la littérature scientifique disponible au moment de l’arrivée du Covid-19” en France.
[Communiqué de presse]
— L'Inter-Urgences (@InterUrg) March 25, 2020
Le Collectif Inter-Urgences dépose plainte pour les 4 faits cités.
Le gouvernement peut continuer à déployer massivement ses éléments de langage, nous n’oublierons pas les soignants épuisés, contaminés, décédés. pic.twitter.com/01Iosu03J0
Alors que plusieurs plaintes ont déjà été déposées par des médecins ou par l’InterSyndicale nationale des internes (Isni), Inter-Urgences a décidé de rejoindre l’action initiée sur le site “plaintecovid-19.fr”, plateforme qui propose des modèles de plaintes pour toutes personnes, personnel de santé ou non, souhaitant engager une action.
Il rappelle enfin qu’à cette heure, de nombreux professionnels de santé sont touchés par le virus, dont certains en situation grave et que plusieurs décès sont déjà à déplorer. “L’absence d’équipements, de protections individuelles, de tests et de décisions à même de protéger le personnel hospitalier est constitutif des infractions visées dans la plainte”, affirment-ils.
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