Il s’agit finalement d’une fausse agression. Le 8 janvier, un coordinateur de centre de vaccination contre le Covid de Munster (Haut-Rhin) avait affirmé avoir été agressé à la fermeture du centre, le soir. Une enquête de flagrance pour "violences en réunion avec arme et avec préméditation" avait alors été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Colmar. Cette prétendue agression avait suscité une forte émotion. Dans un communiqué commun, le préfet du Haut-Rhin et la directrice générale de l'ARS du Grand Est avaient même dénoncé "un acte inacceptable". Mais, "face à un certain nombre de contradictions entre les constatations faites et les déclarations du plaignant, ce dernier a été ré-entendu [mercredi] matin et a indiqué avoir menti : il n'a pas été agressé mais s'est auto infligé les blessures qui ont été constatées par les médecins", a indiqué dans un communiqué la procureure de la République de Colmar.
Placé en garde à vue pour "dénonciation mensongère d'un délit imaginaire" - faits passibles de 6 mois de prison et 7.500 euros d'amende -, il a indiqué "s'être blessé lui-même volontairement à l'aide d'une seringue et d'un cutter personnels (...) et en se donnant des coups avec les poings sur la cuisse", a poursuivi la magistrate. Il a expliqué son geste "par un mal-être qu'il ressent" et "qui l'aurait incité à cette mise en scène", a-t-elle encore précisé. Sa garde à vue a été levée par la procureure qui a diligenté "une expertise psychiatrique" et "une enquête de personnalité, afin de pouvoir donner à cette affaire les suites pénales adaptées", a-t-elle indiqué. [avec AFP]
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