Meurtre du Dr Sarah Halimi : la communauté juive dénonce un crime antisémite
Sarah Halimi, 65 ans, a été battue à mort puis défenestrée depuis son appartement du 3e étage à Paris, dans la nuit du 3 au 4 avril derniers. Son voisin a été interpellé, puis hospitalisé en psychiatrie. Mais pour ses proches et la communauté juive, cette médecin retraitée a été ciblée et tuée parce qu'elle était juive.
Pour les avocats des proches du Dr Halimi, qui ont tenu une conférence de presse lundi, cela ne fait aucun doute : le meurtre de cette femme médecin, directrice de crèche à la retraite, est un "assassinat antisémite". Ils demandent donc à ce que des circonstances aggravantes soient retenues par la justice quand le meurtrier présumé sera mis en examen. Dans la nuit du 3 au 4 avril, un homme de 27 ans connu pour des faits de violences s'était introduit chez des voisins et amis du 3e étage de son immeuble, dont le balcon jouxtait celui de Sarah Halimi. Effrayés par ce jeune homme d'origine malienne, dans "un état second" depuis deux jours, ces derniers s'enferment dans une pièce et prévienne la police. Trois policiers de la BAC interviennent trois minutes plus tard, mais décident d'attendre des renforts avant d'intervenir : ils auraient entendu l'homme réciter des sourates du Coran. Ce dernier rentre chez Sarah Halimi, qu'il roue de coups et jette par la fenêtre, avant de revenir dans l'appartement de ses amis, où il se remet à prier. La Bac intervient finalement une heure après l'alerte. Quelques heures après son arrestation, l'agresseur a été interné. "Il n’est pas rentré dans l’appartement de ses amis (à qui il n’a fait aucun mal) par hasard. Mais simplement pour accéder chez sa victime qu’il savait juive. Des témoins l’ont entendu crier Allah akbar à plusieurs reprises et traiter Mme Halimi de satan en arabe", insiste Me Buchinger en s’étonnant que l’information judiciaire ouverte le 19 avril ne l’ait été que pour "homicide volontaire". La qualification de sa mise en examen dépendra de l'expertise psychiatrique, attendue en juin. [avec Leparisien.fr]
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