Poursuivi pour agression sexuelle après avoir appliqué de la pommade sur une mycose vaginale

27/07/2018 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice

Le mois dernier, un médecin généraliste de Saint-Denis de la Réunion comparaissait devant le tribunal correctionnel pour agression sexuelle sur une patiente mineure. Il a finalement été relaxé.

En janvier 2017, une patiente de 17 ans vient consulter ce médecin pour des douleurs au niveau du sexe. Le généraliste diagnostique une mycose vaginale et applique une pommade, après avoir obtenu l'accord de la patiente.   "Jolies fesses"   La jeune fille revient quelques jours plus tard. C'est à ce moment-là que, selon cette dernière, la consultation aurait dérapé. Elle accuse le médecin, qui a procédé à une nouvelle application de pommade, de lui avoir touché le sexe en lui demandant si "ça faisait du bien", de l'avoir retournée sur le dos, de lui avoir dit qu'elle avait de "jolies fesses" et d'avoir embrassé ses parties intimes avant de remonter sa culotte. Le généraliste, âgé de 57 ans, est alors placé en garde à vue. Il se défend de tout geste sexuel et assure n'avoir cherché qu'à soulager sa patiente. "J'ai peut-être été maladroit, mais pour moi ce n'était qu'une consultation normale parmi les 90 que j'ai eu ce jour-là. Mon seul but était de la soigner", a-t-il insisté à l'audience, un an et demi plus tard. Pour son avocate, la jeune fille, qui avait déjà été agressée sexuellement au collège, "a vécu les faits comme une agression, mais c'est juste un ressenti". "Qui est spécialiste ici pour dire qu'un médecin n'a pas le droit d'appliquer une crème?", a-t-elle lancé. Et de mettre en doute le "bisou sur le sexe" rapporté par la patiente : "Cette fille a une mycose vaginale, un prurit. C'est dégoûtant, ça n'aurait aucun sens de faire ça !" Le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du ministère public, qui réclamait une peine de prison avec sursis, et a finalement relaxé le médecin généraliste. [avec clicanoo.re]

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Nathalie Hanseler Corréard

Nathalie Hanseler Corréard

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